Lac Sept-Îles : La fleur et le pot

Lac Sept-Îles : La fleur et le pot

SAINT-RAYMOND | La fleur et le pot. Une bonne et une mauvaise nouvelle. C’est ce qu’avait à annoncer l’Association des propriétaires du lac Sept-Îles (APLSI) le dimanche 29 mai devant un groupe de résidents réunis au Club nautique.

Les actions menées en vue de faire diminuer le taux de sédimentation ont porté fruit. Malgré cela, le taux de phosphore reste à la hausse dans le lac.

Et comme exprimé dans un document de l’Association, le phosphore est la malbouffe du lac. « Il est primordial de mettre rapidement le lac au régime », peut-on y lire.

Devant les résidents du lac, le directeur du comité de l’environnement de l’APLSI, Pierre Gourdeau est venu expliquer l’objectif ultime que se fixe l’Association : « Réorienter nos actions pour aller aux endroits où ça compte le plus pour protéger notre lac ».

À ses côtés, la technicienne en environnement de l’organisme de bassin versant CAPSA, Chantal Leblanc, a détaillé le plan d’action en cinq points à réaliser d’ici 2026.

L’objectif général numéro un sera de « documenter les sources d’apport de phosphore dans le lac » : dans les zones littorales (identifier les secteurs responsables), par les fosses septiques, et par les embarcations motorisées qui remettent en suspension les sédiments du fond du lac.

Le deuxième effort aura pour but de réduire les entrées de phosphore dans le lac, notamment en informant et en sensibilisant les résident sur les sources d’apport de phosphore et les solutions pour contrer ces dernières.

Autre point majeur, en intitulé 3 : maintenir les efforts pour minimiser l’érosion sur le bassin versant. L’un des buts visés est de contrer le transport des sédiments, et encore là, de sensibiliser les résidents sur les sources d’érosion et d’apport de sédiments.

La protection des milieux humides et aquatiques du lac et de son bassin versant, sont les éléments de l’énoncé #4. Il s’agit d’acquérir de l’information et de protéger les milieux humides et riverains, et dans un deuxième temps informer et sensibiliser sur la localisation de ces milieux humides.

Enfin l’objectif 5 est d’assurer la concertation entre les différents partenaires, notamment par la constitution d’un conseil de bassin versant pour le lac; de même que mobiliser les partenaires et le résidents sur l’importance de minimiser les apports de phosphore.

Mais, comme mentionné en début d’article, des points très positifs ont été annoncés, soit le ralentissement du taux de sédimentation depuis 2000. D’ailleurs, depuis 2010, ce taux tend même à décroitre. Les efforts pour contrer l’érosion, le ruissellement et le transport des sédiments semblent avoir porté fruit.

Par ailleurs, on ne constate aucune apparition de nouvelles espèces de diatomées planctoniques associées à des floraisons de cynobactéries récurrentes.

Le lac Sept-Îles montre des conditions physicochimiques comparables aux lacs Des Roches, Saint-Charles et Saint-Joseph du jeux de données de MILQ.

Ceux et celles qui veulent consulter le rapport final du Programme de suivi du bilan de santé du lac Sept-Îles (CIMA+) ainsi que le plan d’action détaillé, peuvent consulter le site web de l’APLSI.

Le directeur du comité de l’environnement de l’APLSI, Pierre Gourdeau. Crédit Gaétan Genois.

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