Des artistes en résidence à Saint-Casimir

Des artistes en résidence à Saint-Casimir

SAINT-CASIMIR | C’est l’équipe de Culture Saint-Casimir qui a lancé l’initiative d’un programme de résidences artistiques. Le but était d’offrir un lieu de création, le Théâtre des Grands Bois, à des artistes désireux de se rassembler afin d’amorcer ou de poursuivre leur projet.

« Dans le contexte sanitaire actuel, les artistes peuvent continuer à créer et à répéter. Cependant, cela doit se faire dans des lieux de diffusion professionnelle où un producteur peut assurer le respect des consignes sanitaires. C’est-ce qu’on voulait offrir aux artistes que nous avons sélectionnés », indique la coordonnatrice de Culture Saint-Casimir, Cholé Zollman.

Plus d’une vingtaine de projets ont été déposés, issus d’une grande diversité de disciplines artistiques (danse, musique, théâtre, arts littéraires, arts multidisciplinaires, arts visuels). Au final, quatre projets ont été retenus par le comité artistique de l’organisme.

Les résidences, d’une à trois semaines, ont débuté en février 2021 et elles se poursuivront jusqu’en juin. Parmi les artistes qui ont profité des installations du Théâtre des Grands Bois, on compte le trio musical portneuvois Chavigny, Jacinthe Dubé, le Collectif Interstices et Marie-Eve Huot. Lorsque le contexte le permettra, les résidences se clôtureront par des moments de partage avec la communauté lors desquels les artistes pourront partager leur processus de création et échanger avec la collectivité.

Québec et Belgique

Marie-Eve Huot, codirectrice de la compagnie de théâtre Le Carrousel, entame une résidence d’écriture en vue de la création d’un spectacle pour adolescents sur le thème de l’isolement et de la solitude. À trois reprises, elle ira à la rencontre de jeunes de l’école secondaire de Saint-Marc-des-Carrières pour échanger autour de sa thématique de travail, recueillir du matériel sensible, se mettre au diapason avec celles et ceux pour qui elle souhaite créer. « Elle veut entrer en contact avec des jeunes pour donner voix à ce qu’ils vivent et parler de l’isolement et de la solitude qu’ils peuvent ressentir », ajoute Mme Zollman. De plus, le projet se poursuivra conjointement avec des groupes d’adolescents de la Belgique.

Le trio Chavigny

D’autres artistes ont déjà été de passage au théâtre, dont Chavigny, qui est un tout nouveau trio portneuvois formé de Martin Lizotte, Jasmin Cloutier et Martin Bournival. Compositions originales et improvisations inspirées du moment présent sont à l’honneur. Chavigny, c’est de l’invention et de l’intuition servie sur un plateau d’argent.

L’adieu de la mariée

De plus, Jacinthe Dubé a travaillé à la création de L’adieu de la mariée, un spectacle au cours duquel des histoires chantées amènent le spectateur dans un univers théâtral et poétique. Les chansons traditionnelles rassemblées par l’artiste thuribienne sont le prétexte pour aborder des thèmes que représente ce passage ; comme la crise du mitan de la vie, le deuil de la jeunesse, la liberté et l’engagement.

Le Collectif Interstices a terminé sa résidence en offrant des poèmes aux personnes passant en voiture. Crédit: courtoisie Culture Saint-Casimir.

Les bars de danseuses

Finalement, le Collectif Interstices, composé de Gabrielle Bélanger (artiste visuelle), d’Angélique Amyot (artiste en danse), de Marie-Pier Landry (poète) et de Chloé Zollman (musicienne), a poursuivi son travail de recherche artistique sur le thème du corps des femmes, en explorant les différentes réalités liées aux bars de danseuses qui existaient en milieu rural jusqu’à récemment.

Grâce à la générosité de certains acteurs clés, les artistes ont ainsi pu intégrer à leur création « Réparer l’apocalypse » des éléments liés aux histoires entourant ces lieux qui étaient aussi fréquentés que tabous dans les villages du Québec. Le Collectif a terminé sa résidence de cinq jours en offrant des poèmes aux personnes passant en voiture sur le pont se trouvant au cœur du village de Saint-Casimir. Cela s’est fait à l’aide de cartons rappelant les trajets « sur le pouce » qu’ont dû faire de nombreuses danseuses pour gagner le village ou tenter de retourner chez elles.

Avec son programme de résidences, Culture Saint-Casimir souhaite amener des propositions artistiques diversifiées en région, en stimulant la création, l’innovation et l’audace artistique en milieu rural. Il est probable que d’autres résidences soient offertes dans un avenir proche.

Photo principale : En attendant de revoir une salle pleine, Culture Saint-Casimir a converti le Théâtre des Grands Bois en lieu de résidence pour des projets artistiques. Crédit : courtoisie Culture Saint-Casimir.

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