Épiceries fermées les dimanches pour le mois d’avril

QUÉBEC | Afin d’accorder un moment de répit à certains commerces essentiels, le gouvernement Legault a décrété leur fermeture pour tous les dimanches du mois d’avril, à quelques exceptions près.

« Je sais qu’il y a beaucoup de monde qui a travaillé 7 jours sur 7 et qui commence à être fatigué. […] Pour nos grosses épiceries, on veut que les employés prennent du repos. Je pense que ça va être bon pour tout le monde que tous les dimanches d’avril les épiceries soient fermées », a fait valoir le Premier ministre Legault en point de presse.

Les services essentiels qui demeureront ouverts les dimanches sont les stations-service, les dépanneurs, les pharmacies et les restaurants qui offrent des commandes à emporter.

 La santé mentale tout aussi importante

M. Legault a également souligné l’importance de garder le moral et que la bataille contre la COVID-19 « va durer encore des semaines ». Cela n’empêche pas certaines personnes de trouver la situation de la crise sanitaire quelque peu angoissante, c’est pourquoi il a encouragé les personnes aux prises avec du stress ou de l’anxiété à aller chercher l’aide nécessaire. « Tous les problèmes de santé mentale, sont aussi importants que les problèmes de santé physique », affirme le Premier ministre.

Un bilan record

C’est une hausse de cas de coronavirus des plus importante qui a été enregistrée en 24 h lundi. Au total, ce sont 3 430 cas confirmés, soit une augmentation de 590 cas par rapport à la veille.

Le Premier ministre voit quand même du positif parmi ces chiffres, puisqu’en date du 30 mars, seulement 78 personnes se trouvent aux soins intensifs. Une augmentation de seulement six cas. « C’est la bonne nouvelle du jour. Moins d’hospitalisations qu’on pourrait prévoir, moins de personnes aux soins intensifs, alors ça veut dire clairement que notre réseau de la santé est sous contrôle et que ça nous donne une bonne marche de manœuvre pour la suite des choses », souligne le M. Legault.

Quant à la Capitale-Nationale, on compte une augmentation de 10 nouveaux cas, un bilan total qui se chiffre maintenant à 174. Par ailleurs, la région enregistre à ces chiffres un premier décès parmi les cas hospitalisés aux soins intensifs.

Période de questions

Est-ce que les primes seront prolongées au-delà du premier avril pour les préposés aux bénéficiaires ?

Réponse du Premier ministre Legault : « Ce qu’on voudrait, c’est qu’il y ait des primes pour les préposés aux bénéficiaires qui ont des bas salaires. Je vais laisser les négociations se faire à la table. Il s’agit d’améliorer le salaire des préposés aux bénéficiaires pour les trois prochaines années, pour qu’il n’y ait pas d’inquiétude dans six mois. S’agit-il de mesures temporaires ? Il faut garder notre monde et il va falloir que notre monde reste à long terme dans le réseau de la santé. Ce que je souhaite, c’est que dans les prochains jours, on soit capable de bonifier ces primes-là, et qu’on soit capable dans certains cas de les inclure dans les salaires. […] On le dit depuis des mois, on veut augmenter le salaire des préposés aux bénéficiaires ».

Au début de la crise, on a mentionné que les entreprises québécoises pourraient être sollicitées pour fabriquer du matériel. Qu’est-ce qui arrive avec les millions de masques N-95 provenant de Chine dont on parlait récemment ?

Réponse du Premier ministre Legault : « Ce qu’on essaie de faire, c’est que les livraisons commencent dans quelques semaines plutôt que dans quelques mois. On a des discussions, on a du monde qui travaille, on aide dans certains cas à financer la recherche et la production de prototypes. Des fois il faut avoir du matériel qui lui aussi vient de Chine. Pour ce qui est des masques N-95, il en vient d’un peu partout dans le monde, il y a des livraisons qui sont prévues pour entrées dans les prochains jours. Mais il faut être certain d’en avoir quand on va atteindre le pic dans quelques semaines ».

Pourquoi c’est nécessaire de reporter les chirurgies puisque les hôpitaux ne sont pas bondés pour l’instant ?

Réponse de la ministre McCann: « Ces décisions-là ne sont pas prises à la légère. C‘est un comité scientifique qui existe au ministère et qui existe aussi dans chacun des établissements. On prend ces décisions à la lumière d’informations cliniques solides qui impliquent le Collège des médecins et les spécialistes impliqués.

C’est temporaire. On fait ça parce qu’on doit absolument libérer des lits d’abord et avant tout, et libérer du personnel. Notre grand enjeu est qu’il y ait le personnel suffisant. C’est un délestage temporaire, ça ne met pas à risque les personnes, c’est bien évalué par un comité de scientifiques. Il y a aussi la question des équipements de protection qu’il faut utiliser de façon très judicieuse ».

— Avec la collaboration de Gaétan Genois

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