De la plongée sous-marine dans Portneuf : rencontre avec Jonathan Tremblay

De la plongée sous-marine dans Portneuf : rencontre avec Jonathan Tremblay

L’eau n’est certes pas aussi chaude que dans le Sud, mais il est possible d’apprendre à plonger dans Portneuf. Basé à Saint-Raymond, Jonathan « Coco » Tremblay donne des cours à celles et ceux qui rêvent un jour de nager parmi les tortues, les raies et les dauphins. InfoPortneuf est allé à la rencontre de cet ancien militaire qui s’est très rapidement fait une place dans le milieu de la plongée au Québec.

Il est passé midi. Le soleil brille à Deschambault-Grondines. Jonathan et son client Mathieu Genest s’apprêtent à plonger dans un magnifique lac, dont la surface scintille de reflets d’argent. L’eau n’est pas chaude, mais qu’importe. Les deux plongeurs sont équipés en conséquence : un wet suit pour l’un et un dry suit pour l’autre, une combinaison isothermique assez onéreuse permettant de rester totalement au sec.

Après de nombreuses vérifications et consignes de sécurité, Jonathan dispense ses dernières recommandations : « Tu te souviens bien des signes ? OK. N’oublie pas de remplir d’air tympans et sinus pour équilibrer la pression. Il ne faut pas souffler trop fort, autrement tu risques de devenir étourdi. Le truc, c’est de le faire lentement, mais très souvent. »

Il ajoute avec le sourire : « Ça peut devenir très tactile sous l’eau. Ce n’est pas pour terminer au lit avec toi, c’est tout simplement pour vérifier ton équipement ou pour te rassurer. »

Une séance de plongée sous un soleil radieux.

Quelques minutes plus tard, les deux plongeurs disparaissent dans un nuage de bulles. Plus un son ne se fait entendre, hormis celui des oiseaux. Seul un petit drapeau rouge flotte à la surface pour indiquer la présence des deux hommes.

La session terminée, Mathieu se dit ravi. « Ça a vraiment été l’fun, tout a été super clair, notamment au niveau des signes », se réjouit-il.

« Dans les cas où l’on n’arrive pas à se comprendre par signes, lorsqu’une personne panique par exemple, je regarde toujours les yeux, fait savoir Jonathan. On sait tout de suite si ça va bien ou pas. »

Si la plongée de la journée a duré une demi-heure, l’avant et l’après ont pris plusieurs heures. « Il faut bien être conscient que la plongée, c’est toute une logistique à mettre en place », mentionne l’instructeur.

La plongée sous-marine requiert une importante préparation, aussi bien en ce qui concerne le mental que l’équipement.

De l’armée à la plongée

Cela fait maintenant plusieurs années que Jonathan Tremblay se passionne pour la plongée sous-marine.

Aujourd’hui impliqué dans le conseil d’administration de la Chambre de commerce régionale de Saint-Raymond, il était auparavant instructeur de combat en zone urbaine et tactique dans l’infanterie. Ayant servi pendant presque 14 ans dans les Forces armées canadiennes, il a été déployé en Afghanistan et en Bosnie.

C’est lors d’un voyage en moto, au cours duquel il se rend dans un centre de plongée, qu’il se découvre une véritable passion. Plus tard, il part pour trois mois en Égypte afin de travailler comme guide de plongée. « J’ai eu la chance de pouvoir plonger avec Ahmed Gabr, qui a servi dans les forces spéciales égyptiennes, et qui détient le record de profondeur pour une plongée en autonomie, raconte-t-il. Ça a été toute une expérience, et à mon retour à Saint-Raymond, j’ai décidé d’aller plus loin. »

Après avoir suivi ses cours, Jonathan devient moniteur mandataire de la Fédération québécoise des activités subaquatiques. Il est ainsi habilité à enseigner dans la province et à émettre des certificats en plongée sous-marine.

Il a lancé une petite école de plongée à Saint-Raymond, Jonathan « Coco » Tremblay, et a travaillé en étroite collaboration avec des centres de plongée à Québec, notamment Plongée Capitale.

Jonathan compte de nombreuses qualification à son actif.

Parmi ses clients, beaucoup se préparent à un voyage dans le Sud. « On a toute une partie théorique, et ensuite de la formation en milieu protégé comme une piscine puis en milieu naturel », détaille-t-il.

Bien que les lacs portneuvois n’offrent pas d’apercevoir des poissons aux couleurs chatoyantes comme dans les Caraïbes, ils constituent toutefois des sites idéals pour s’entraîner.

La magie des profondeurs

Quand on lui demande ce qui lui plaît dans la plongée sous-marine, Jonathan répond : « C’est de pouvoir vider son esprit. La place où je me sens le mieux, c’est à une vingtaine de mètres sous la surface. C’est paisible, je suis envahi d’un sentiment de paix intérieure. C’est presque comme du yoga ! »

Sous certains aspects, la plongée lui rappelle les Forces. « Il y a l’équipement, la préparation, le briefing, explique-t-il. Il faut être certain de ses choses. »

Jonathan Tremblay et son client.

Il apprécie également « l’après-plongée », qu’il compare à un « après-ski », avec une bonne ambiance et de bons moments de rigolades.

L’an passé, le Raymondois s’est mis au parachutisme, une activité qui s’apparente de bien des manières à la plongée, pour son côté extrême, mais aussi en ce qui concerne les procédures et l’importante logistique à mettre en place. « Ce sont deux activités où il est important d’avoir du fun, précise-t-il. Si on n’en a pas, on devient négligent, et ça devient dangereux. »

Dans le monde de la plongée, Jonathan est parvenu à se faire une belle réputation. Son grand professionnalisme et son approche pédagogique ont fait qu’il a récemment été approché par l’entreprise Plongée Capitale pour y travailler comme instructeur. L’avenir s’annonce donc sous les plus belles couleurs pour ce passionné des profondeurs aquatiques.


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