Une campagne pour contrer la violence envers les intervenants médicaux

Une campagne pour contrer la violence envers les intervenants médicaux

LÉVIS | Dessercom lance sa campagne « Tolérance zéro » afin de prévenir et surtout de mettre fin à tous les gestes de violence de la population envers les paramédics et les chauffeurs-accompagnateurs. Dessercom est la première entreprise ambulancière au Québec à déployer cette initiative et rejoint d’autres services ambulanciers du Canada dans cette démarche pour contrer la violence.

Par cette campagne, Dessercom vise à sensibiliser la population québécoise ainsi que les décideurs publics quant à la réalité du travail des intervenants médicaux, aux comportements désobligeants à proscrire et aux bonifications possibles des lois, et ce, dans le but de mieux les protéger. Ces intervenants médicaux viennent quotidiennement en aide à des personnes avec des ressources limitées dans différentes situations dynamiques et extrahospitalières. Or, dans l’exercice de leurs fonctions, ils peuvent notamment être victimes d’intimidation, d’agression ou de harcèlement.

Un nouvel outil pour protéger les paramédics

À compter d’aujourd’hui, toute personne qui montera à bord d’un véhicule ambulancier ou de transport médical de l’organisation verra des affiches indiquant qu’aucune forme de violence physique ou verbale envers les professionnels ne sera tolérée et que de tels agissements seront rapportés à la police.

Cette affiche sera présente à bord de tous les véhicules ambulancier. Crédit: courtoisie Dessercom.

Gestes répréhensibles

Un sondage réalisé auprès des employés a permis de dévoiler différentes situations où des paramédics ont été confrontés à des propos de leur patient à caractère sexuel, diffamatoire ou misogyne. En effet, certaines personnes auraient aussi mordu ou craché au visage des paramédics, les auraient poussés violemment au sol, leur auraient donné des coups de poing ou encore leur auraient fait des attouchements.

« Nous souhaitons passer un message très clair à la population que nous prenons très au sérieux les comportements répréhensibles à l’égard de notre personnel, sous peine de démarches judiciaires. Nous voulons bonifier le sentiment de sécurité de nos professionnels, car ce n’est pas vrai que ces comportements doivent faire partie intégrante de leur travail. On ne doit pas banaliser cette réalité de notre personnel soignant », affirme Maxime Laviolette, directeur général de Dessercom.

Ainsi, dans le cadre de ce programme, Dessercom a commandé des contentions adaptées à la réalité des paramédics, les XDCuff. Elles offrent plus de confort aux patients, en plus d’assurer une meilleure sécurité et une installation rapide pour les paramédics.

« Lorsqu’un patient est agressif ou agité, le recours aux contentions peut être nécessaire. Celui-ci est encadré par un protocole provincial et doit être réalisé avec la collaboration des policiers. Grâce à cet outil, nous n’aurons plus besoin des menottes des policiers ou de bandages en tissu pour immobiliser notre patient sur la civière. Bref, les XDCuff garantissent une meilleure sécurité pour tous » ajoute Valérie Champagne, directrice clinique.

De plus, Dessercom presse le ministère de la Santé et des Services sociaux d’accélérer l’implantation et la formation des paramédics de soins primaires afin de pouvoir administrer le midazolam, un médicament utilisé notamment dans les cas de délire agité. Cette contention chimique peut être une autre solution dans le but d’assurer une meilleure sécurité pour le patient et les intervenants d’urgence dans un contexte préhospitalier.

Projet de loi C-211

Par ailleurs, Dessercom souhaite que les travaux sur le projet de loi C-211 — proposé en février 2020 par l’honorable Todd Doherty — reprennent à la Chambre des communes dans le but d’adopter la modification au Code criminel. « Cette reconnaissance législative garantira une meilleure protection judiciaire à l’endroit de plusieurs travailleurs en uniforme, dont les paramédics. Le principe de cette modification est d’instaurer des punitions similaires à celles infligées lors de voies de fait contre un agent de la paix. Nous demandons au gouvernement du Québec d’appuyer ce projet de loi et la démarche entourant la sécurité des intervenants médicaux », évoque Stéphan Scalabrini, directeur des opérations et représentant québécois des Chefs Paramédics du Canada.

Photo principale : La campagne « Tolérance Zéro » vise à sensibiliser la population québécoise ainsi que les décideurs publics quant à la réalité du travail des intervenants médicaux. Crédit : courtoisie Dessercom.

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