Cérémonies du jour du Souvenir à Donnacona

Cérémonies du jour du Souvenir à Donnacona

DONNACONA | C’est dans le cadre du jour du Souvenir que le 11 novembre dernier, le maire de Donnacona, Jean-Claude Léveillé, invitait la population à participer aux commémorations entourant cette journée de mémoire et d’hommage aux anciens combattants.

Un peu d’histoire

Autrefois appelé le jour de l’Armistice, cet instant de mémoire fut établi en 1919, un an après la fin de la « Grande Guerre », ainsi que l’on nomme la Première Guerre mondiale. Au départ, ce jour commémorait la victoire de l’Empire britannique lors de la capitulation de l’Allemagne en novembre 1918. C’est toutefois en 1921 que le gouvernement canadien décida d’en faire une loi, la Loi du jour de l’Armistice, annonçant que des cérémonies allaient être organisées le premier lundi de la semaine du 11 novembre, le même jour que l’Action de grâce de l’époque. Ce n’est qu’en 1931 que ce jour fut appelé « le jour du Souvenir », non plus en mémoire stricte de la victoire lors de la Grande Guerre, mais au nom de tous les sacrifices militaires et humains imposés par la guerre.   C’est ainsi que ce jour est aussi devenu peu à peu la journée des anciens combattants. La date fut fixée au 11 novembre précisément à la 11e heure, du 11e jour du 11e mois.

Pourquoi le coquelicot?

Le coquelicot, dont on célèbre le centenaire cette année, est arboré par des millions d’êtres humains dans le monde, notamment dans les pays du Commonwealth (54 États membres, dont le Canada, qui sont presque tous des territoires de l’ancien Empire britannique) lors de la période entourant le mois de novembre, mais précisément le 11 du mois.   Ce symbole doit sa notoriété à un poète et médecin soldat canadien, John Alexander McCrae qui, dans son poème célèbre « Au champ d’honneur » (In Flanders Fields), souvent récité lors du jour du Souvenir, fait référence aux coquelicots qui poussent parmi les champs dévastés par l’artillerie sur le front occidental de la Première Guerre mondiale. Cette fleur d’une grande beauté poussait aussi tout en lots sur les fosses communes laissées par les conflits. Les coquelicots s’y sont nourris et se sont épanouis dans ce milieu, leur couleur d’un rouge flamboyant au milieu des terrains accidentés et des vies perdues.

Dépôt d’une gerbe de fleurs par les représentants de la brigade de pompiers. Crédit: Martin Gagnon.

Discours touchants et vétérans nombreux

Entre ces discours brefs mais bien sentis, le « Ô Canada » s’est fait entendre, un hymne national dont la musique est l’œuvre de Calixa Lavallée avec des paroles signées Adolphe-Basile Routhier (1880), célèbre écrivain. Une prestation musicale solennelle, sous l’attention d’un public au regard profond.

Notons également que des représentants d’une brigade de pompiers participaient à l’événement pour rappeler la mémoire des 22 sapeurs québécois faisant partie des quelque 408 volontaires canadiens qui, dès l’été 1942, ont bravé les terres britanniques en contribuant à l’effort de guerre en Angleterre, alors mis à feu et à sang par l’aviation allemande, une résistance qui constitue un événement phare de la Deuxième Guerre mondiale.

La cérémonie a été ponctuée par le dépôt de gerbes de fleurs de différents représentants dans un grand silence évocateur de la mémoire collective, au pied du monument des anciens combattants. Au terme de la cérémonie, chacun y a déposé son coquelicot, un moment rempli d’émotions.

Dépôt d’une gerbe de fleurs par Joëlle Paquet-Savard, attachée politique du député de Portneuf Vincent Caron. Crédit: Martin Gagnon.

Joël Godin, député fédéral de Portneuf-Jacques-Cartier, avait un discours de reconnaissance à livrer. « Aujourd’hui j’ai des pensées pour celles et ceux qui ont donné leur vie pour nos droits et libertés et pour la qualité de vie que nous avons ici au Canada. J’ai aussi une pensée pour les familles qui ont partagé leur père, leur mère, leur grand-père, leur grand-mère.   Souvenons-nous d’eux aujourd’hui et tout au long de l’année. Il faut penser à nos vétérans, qui sont encore avec nous, qui ont des blessures, nous devons les supporter et les remercier et enfin, pensons à celles et ceux qui sont encore actifs, qui continuent à contribuer à notre qualité de vie. Souvenons-nous » a déclaré le député.

Au nom de Vincent Caron, Joëlle Paquet-Savard, attachée politique du député provincial de Portneuf, avait un discours teinté de respect et de profondeur : « Je vois toute cette fierté, cette droiture, vous êtes remarquables dans ce que vous avez fait, ce que vous faites et ce que vous transmettez aux générations futures, merci d’avoir été là, de l’être encore » dit-elle avec une sincérité bien sentie.

À Donnacona, le maire Jean-Claude Léveillé, lui-même un ancien militaire au sein du Royal 22e Régiment, portait aussi un message de réflexion, devant la soixantaine de personnes, dont plusieurs vétérans présents : « le soldat n’est pas un homme violent, il porte les armes et risque sa vie pour des fautes qui ne sont pas les siennes. Continuez à porter fièrement le coquelicot, pour bien représenter ceux qui nous ont donné la possibilité d’être un pays libre et ceux qui continuent à nous protéger » affirme le maire de Donnacona.

Continuons de nous souvenir.

Photo principale: Le monument anciens combattants à Donnacona. Crédit: Martin Gagnon. 

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