Grève dans les centres de la petite enfance

Grève dans les centres de la petite enfance

SAINT-RAYMOND | Les membres de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) sont en grève aujourd’hui et elles le seront vendredi. Les membres des syndicats de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), affiliée à la CSN, vont débrayer mardi, mercredi et jeudi.

Ce lundi, les 3000 éducatrices affiliées à la FIPEQ exercent une deuxième journée de grève d’un mandat qui en compte six. Comme il ne s’agit pas d’une grève tournante par région, les 200 CPE représentés par la CSQ, dont le CPE Nid des Petits de Saint-Raymond, sont concernés par cette action.

« Nous sommes là pour être reconnu et que le gouvernement nous prenne au sérieux. On est loin d’être des gardiennes, on fait du travail professionnel. Alors, on s’attend à être payée en fonction du travail que l’on fait », explique la déléguée syndicale Johanne Bouchard. Elle mentionne qu’elle et ses collègues manifestent également afin d’améliorer les conditions pour tous les autres travailleurs qui sont au service des CPE.

Le litige porte particulièrement sur la rémunération, ainsi que d’autres points comme les journées fériées, les congés de maladie et les congés pour raisons familiales. Leur convention collective est échue depuis mars 2020. « Cela fait très longtemps que nous sommes plafonnées. Ça fait au-dessus de 20 ans que c’est là. C’est madame Marois qui a fait le dernier pas. Depuis ce temps, rien n’a été avantagé pour le travail que l’on fait », signale Mme Bouchard.

Principalement, les éducatrices demandent un rattrapage salarial sur les trois ans à venir, afin d’arriver à un taux horaire de 30 $. « On va être en grève jusqu’à ce que l’on reçoive une bonne réponse. Les filles du CPE Nids des Petits ont toutes 15, 20 ans et 30 ans de métier. Ce sont des filles qui ont beaucoup de bagage », conclut-elle.

Photo principale : Tout comme leurs collèges de la province, les éducatrices du CPE Nid des Petits sont en grève aujourd’hui. Crédit : Stéphane Pelletier

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