Le prix Robert-Lionel-Séguin remis à Christian Denis

Le prix Robert-Lionel-Séguin remis à Christian Denis

DESCHAMBAULT-GRONDINES | C’est tout un honneur qui a été décerné à l’ethnohistorien Christian Denis. Citoyen de Deschambault-Grondines, M. Denis y occupe notamment un poste de conseiller municipal depuis 1997.

Mais c’est son engagement pour la protection du patrimoine bâti qui lui a valu le prix Robert-Lionel-Séguin remis au tout début du mois par l’APMAQ, soit les Amis et propriétaires de maisons anciennes du Québec.

C’est depuis plus de 45 ans que Christian Denis poursuit son engagement pour la protection du patrimoine bâti. “Bien que j’aie commencé à collectionner des objets très tôt, c’est à l’école secondaire que, vers 1974, j’ai signé mon premier article engagé contre la destruction potentielle de la Maison Soulard”, raconte-t-il dans le dernier numéro de la revue de l’APMAQ, La Lucarne.

Située à la limite de Saint-Augustin et Neuville et datant du 18e siècle, la Maison Soulard était menacée de destruction dans le cadre d’un projet d’aluminerie. Le patrimoine au sens large venait d’entrer dans sa vie.

Inscrit quelques années plus tard en ethnologie québécoise à l’université Laval, il poursuit sa formation à l’Université du Québec à Trois-Rivières en histoire et en étude québécoises.

Au sein de la Société de conservation et d’animation du patrimoine de Trois-Rivières, il poursuit son engagement, cette fois contre la destruction de la Wabasso, une usine à l’origine de l’industrie textile au Québec. Bataille perdue, mais l’organisme parvient tout de même à sauver les archives en vue de les déposer aux Archives nationales.

Cette démolition et d’autres à la même époque ont confirmé son engagement dans différentes associations patrimoniales.

Au début dans années 1980, il s’associe au Conseil des monuments et sites du Québec, un organisme pilier de la sauvegarde des monuments historiques au Québec. Il participe ensuite à la fondation et s’implique dans l’Association québécoise du patrimoine industriel.

En 1988, il entre au tout nouveau Musée de la Civilisation à titre de conservateur au développement des collections. Il y œuvrera pendant 30 ans.

Parallèlement, il poursuit son engagement et “passe de la parole aux actes” en achetant et sauvant une maison patrimoniale à Grondines. En outre, il contribue à la conversion du presbytère de Grondines et à la sauvegarde de la terre de la fabrique qui devient ainsi le Sentier de la fabrique.

Membre du comité d’urbanisme, il participe à la mise sur pied du Plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) sur les 22 kilomètres du Chemin du Roy qui traversent le territoire.

En 2013, il se voit remettre le prix de l’engagement culturel de la MRC de Portneuf et en 2016, il reçoit le Prix du patrimoine de la Région de la Capitale-Nationale.

Par ses fonctions à titre de conservateur et responsable du programme Patrimoine à domicile, il parcourt le Québec pendant 15 ans et anime l’une des premières émissions dédiées au patrimoine mobilier sur la chaîne Historia.

Retraité depuis deux ans du Musée de la Civilisation, il est toujours ancré dans la réalité patrimoniale, notamment à la présidence du Centre d’archives régional de Portneuf.

Décerné depuis 1984, le prix Robert-Lionel-Séguin “veut souligner la contribution exemplaire d’une personne qui a œuvré dans le domaine de la sauvegarde et de la mise en valeur du patrimoine bâti”.

Lisez l’article sur Christian Denis sur le site de l’APMAQ.

Photo principale, crédit: Site de l’administration municipale de Deschambault-Grondines

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