Le jour du Souvenir: l’origine du coquelicot

Le jour du Souvenir: l’origine du coquelicot

OTTAWA | Le jour du Souvenir, ou jour de l’Armistice, est une journée de commémoration annuelle observée au Canada et dans plusieurs autres pays. L’un de ses plus puissants symboles est le coquelicot qui est dédié à la mémoire de ceux qui sont morts à la guerre.

L’année 2020 marque la célébration du 75e anniversaire de la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Uniquement dans ce conflit, plus d’un million de Canadiens ont porté l’uniforme, plus de 45 000 d’entre eux y ont laissé la vie et 59 000 autres ont été blessés. Les Soldats Canadiens ont également été impliqués dans plusieurs autres conflits. « Les Canadiens se sont défendus contre les forces ennemies de Kapyong, ont protégé des civils à Sarajevo, ont bravé les attaques des insurgés à Kandahar, ont soutenu nos alliés à Riga et ont pris part à des missions de maintien de la paix à Port-au-Prince et à Kigali », mentionne le Premier ministre, Justin Trudeau.

Crédit: Légion royale canadienne

Depuis la Première Guerre mondiale, plusieurs autres conflits ont impliqué les hommes et les femmes de notre pays. Le jour de l’Armistice a été instauré en 1921 par le Parlement du Canada qui énonça que des cérémonies seraient organisées le premier lundi de la semaine du 11 novembre. Pendant dix ans, l’Armistice s’est ainsi retrouvé jumelé avec l’Action de grâce. Puis, en 1931, le gouvernement fédéral déplace l’Action de grâce à une autre date et décrète que ce qu’on appellerait désormais le jour du Souvenir serait observé le 11 novembre.

C’est le célèbre poème du médecin militaire et lieutenant-colonel John McCrae, « In Flanders Fields », (« Les cimetières flamands ») qui fit du coquelicot le symbole des soldats morts au combat. Pendant la Première Guerre mondiale, la terre, remuée par les bombardements, devint riche en chaux et cela favorisa la prolifération des coquelicots. Suite au décès d’un ami et frère d’armes,  John McCrae établit le rapport entre le coquelicot et les champs de bataille en écrivant son poème.

Les cimetières flamands

Sous les rouges coquelicots des cimetières flamands,
Qui parmi les rangées de croix bougent dans le vent,
Nous sommes enterrés. Et dans le bleu des cieux,
Les alouettes encore lancent leur cri courageux
Que plus personne n’entend sous le bruit des canons.

Nous sommes morts: il y a à peine quelques jours,
Nous connaissions les joies de la vie, de l’amour,
La fraicheur de l’aurore, les lueurs du ponant.
Maintenant nos corps sans vie reposent en sol flamand.

Nos mains inanimées vous tendent le flambeau:
C’est à vous, à présent, de le tenir bien haut,
De contre l’ennemi reprendre la querelle.
Si vous ne partagez des morts la foi rebelle,
Nos corps ne pourront pas dormir paisiblement
Sous les rouges coquelicots
des cimetières flamands.

— J.P. van Noppen (Une traduction du poème In Flanders Fields du lcol. John McCrae)

Photo principale: Crédit Légion royale canadienne

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