Projet IMPACT pour sensibiliser les jeunes conducteurs

Projet IMPACT pour sensibiliser les jeunes conducteurs

SAINT-MARC-DES-CARRIÈRES | De retour d’une petite fête de fin d’année, quatre étudiants font un accident de voiture. Un appel au 911 est lancé. Les ambulanciers, les pompiers et les policiers arrivent sur les lieux de l’accident. Il y a un mort, il y a des blessés et l’alcool est en cause.

Voilà le scénario du projet IMPACT qui a été présenté aux élèves de 4e et 5e secondaire de l’école secondaire de Saint-Marc (ESSM) dans le but de les sensibiliser sur les répercussions de conduire avec des facultés affaiblies. La simulation grandeur nature d’un peu plus d’une heure, qui se déroulait sur la patinoire du Centre récréatif Chantal Petitclerc, mettait en scène les différentes étapes qui s’enclenchent lors d’un tel accident. Ensuite, Olivier Genest, natif de Saint-Ubalde, a livré un vibrant témoignage relatant sa propre expérience suite à un tel accident et les sacrifices qu’il vit tous les jours depuis ce tragique événement.

La mise en scène grandeur nature a présenté toutes les étapes qui s’enclenchent lors d’un tel accident. Crédit: Stéphane Pelletier.

22 % des accidents

L’histoire se termine mal, car à la fin, c’est une mère inquiète qui reçoit la visite des policiers pour lui annoncer que son enfant est décédé. « Les jeunes âgés de 19 à 24 ans représentent 9 % des permis de conduire au Québec. Dans la même tranche d’âge, ils représentent 22 % des accidents de la route. Les conséquences principales sont la témérité et l’inexpérience. Ceux-là, je ne peux pas rien y faire, mais si on ajoute une bière, un joint, on vient d’augmenter les risques d’accident », explique l’instigateur du projet, le policier Jean-François Verret.

Les policiers annoncent le décès du jeune passager à sa mère. Crédit: Stéphane Pelletier.

Des comédiens de l’école

Originaire de la région portneuvoise, M. Verret voulait offrir cette simulation aux jeunes pour qu’ils puissent voir ce qui arrive concrètement lors de ce type d’accident tragique. De plus, les étudiants pouvaient vivre le drame par le biais de trois de leurs camarades qui interprétaient les victimes. « Je sais que je ne peux pas changer tous les jeunes, mais si je peux en toucher un seul, mon but va être atteint », ajoute Jean-François Verret.

Olivier Genest raconte aux élèves comment, à 17 ans, son accident a brisé sa vie. Crédit: Stéphane Pelletier.

Témoignage

Lors de son témoignage, Olivier Genest a expliqué qu’à la fin de son secondaire 5, il vivait une peine d’amour. Un soir, après un party et malgré ses amis qui ont tenté à trois reprises de l’en dissuader, il prend la route seul. Il dérapera dans une courbe pour terminer sa course contre une maison. « Je n’ai blessé personne, mais suite à cela, j’avais un poumon perforé, le foie en hémorragie et un grave traumatisme crânien », relate-t-il. À 19 ans, il est déclaré inapte au travail et depuis, il souffre de fatigabilité, de troubles, de mémoire, d’attention et de concentration. Aujourd’hui âgé de 43 ans, il se dit tout de même chanceux de pouvoir jouer au hockey et suivre ses enfants. « J’accepte de rouvrir ma cicatrice, car j’ai l’impression que ça peut permettre d’éviter ce genre d’accident. Mes parents auraient aimé mieux venir me chercher que de recevoir la visite des policiers », conclut Olivier.

Les élèves ont donc assisté à toutes les étapes d’un tel accident et d’une tragédie de toute une vie. Le policier Jean-François Verret et son équipe ont consacré quatre mois pour la réalisation de ce projet. Il tient à remercier les nombreux partenaires, pompiers, policiers, ambulanciers et les nombres autres personnes qui ont contribué à cette mise en scène grandeur nature.

Photo principale: Les intervenants, pompiers et ambulanciers, libèrent un passager grièvement blessé. Crédit: Stéphane Pelletier.  

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