École primaire de la Grande-Vallée : la semaine contre l’intimidation débute ce lundi

École primaire de la Grande-Vallée : la semaine contre l’intimidation débute ce lundi

Branle-bas de combat général au pavillon Saint-Joseph de l’école primaire de Saint-Raymond. L’ennemi à vaincre : l’intimidation.

Il est 8 h 08. Dans l’intercom de l’école résonne la voix de Marie-Claude Gignac, directrice adjointe : « Ce lundi commence la semaine contre l’intimidation. »

Pendant cinq jours, l’accent va être mis sur la sensibilisation des élèves à ce fléau. « On va taper sur le clou chaque jour », fait savoir Mme Gignac.

Des messages des élèves à l’intercom

« Hey Mariloup, savais-tu qu’il y a plein de personnes qui peuvent t’aider au sujet de l’intimidation à l’école ?

– Ah oui, qui ?

– Les techniciennes en éducation spécialisée, les éducatrices du service de garde…

– Ah oui, les concierges, les enseignants et les directrices sont aussi de bonnes ressources.

– Il y a aussi les secrétaires, la travailleuse sociale et les chauffeurs d’autobus. »

Chaque jour, les élèves vont entendre des messages lus par d’autres élèves et diffusés à l’intercom.

Ce n’est pas tout. Une batterie de mesures a été mise en place. Ainsi, un peu partout dans l’établissement, une dizaine de lunettes géantes dessinées par les élèves du service de garde ont été affichées. « C’est pour que les élèves comprennent qu’il y aura toujours quelqu’un pour les aider, explique Marie-Claude Gignac. Si l’on a le cœur gros, il ne faut pas hésiter à en aviser un adulte de l’école. »

Une dizaine de lunettes ont été placées dans l’école.

Dans les classes, les enseignants vont user de « techniques d’impact », de petites activités pédagogiques avec des exemples concrets. Par exemple, chiffonner une feuille de papier, expliquer qu’en la dépliant des traces seront toujours visibles, un peu à l’instar de l’intimidation. Le service de garde va également procéder à des mises en situation.

Par ailleurs, un tableau (voir la photo principale) a d’ores et déjà été installé dans le « corridor prestigieux », le corridor où se trouvent notamment les bureaux de la direction ou le secrétariat. Sur ce tableau, trois valeurs sont inscrites, respect, responsabilisation et persévérance, en dessous desquelles des photos des élèves vont être affichées. « C’est pour mettre en avant leurs bons coups, que ce soit lors d’activités à l’école ou en dehors, indique Mme Gignac. Cela permet de valoriser l’estime de soi et c’est, en quelque sorte, une forme de prévention. » La directrice adjointe précise que les classes seront invitées à passer de temps à autre devant ce tableau.

L’importance de la prévention

Si cette semaine met davantage l’accent sur la sensibilisation, la lutte contre l’intimidation est constante à l’école primaire de la Grande-Vallée. Comme dans d’autres établissements de la Commission scolaire de Portneuf, un comité veille au grain et à la mise en application d’un plan d’action tout au long de l’année.

Il s’agit du comité du plan d’action violence, auquel siègent trois techniciennes en éducation spécialisée (TES), la responsable du service de garde, une enseignante ainsi que la direction.

Ce comité, comme l’a mentionné l’une de ses membres au journal Le Martinet, privilégie avant tout la prévention. De nombreuses actions sont ainsi prises, comme :

  • Une tournée des classes sur l’intimidation en début d’année par une TES;
  • La visite d’un policier sur la cyberintimidation;
  • La participation des élèves à un sondage deux fois par an;
  • Des affiches dans les écoles;
  • De la surveillance active.

Plusieurs projets sont à venir dans les prochains mois, comme la délimitation de la cour de récréation en aires d’activités : une zone de jeu, une zone de discussion, etc. À noter que partout au Québec, la durée de la récréation passera à un minimum de 20 minutes dès l’automne prochain (contre 15 présentement au pavillon Saint-Joseph).

Signaler une situation d’intimidation

Si un ou deux cas d’intimidation sont signalés annuellement au pavillon Saint-Joseph et traités en conséquence, il n’est pas impossible que plusieurs autres passent sous le radar.

Pour signaler une situation d’intimidation, il existe différents moyens : des boîtes de dénonciation, des activités de dénonciation-classe, s’adresser aux différents intervenants de l’école ou encore par le biais du sondage mentionné plus haut.

« Dénoncer ou signaler, ce n’est pas stooler », peut-on lire sur un document de l’école.

Photo principale : plusieurs des membres du comité du plan d’action violence. De gauche à droite : Lara Paradis, Karine Martin, Martine Alain, Sabrina Hamel et Marie-Claude Gignac.

 


Définition de l’intimidation

Tout comportement, parole, acte ou geste délibéré ou non à caractère répétitif, exprimé directement ou indirectement, y compris dans le cyberespace, dans un contexte caractérisé par l’inégalité des rapports de force entre les personnes concernées, ayant pour effet d’engendrer des sentiments de détresse et de léser, blesser, opprimer ou ostraciser.

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