Manifestation demain contre l’aérodrome de Neuville
Le regroupement de citoyens Neuville sans bruit tiendra demain un important rassemblement pour manifester une nouvelle fois son opposition à la construction d’un aérodrome sur le territoire de la municipalité dans le mépris des lois provinciales et municipales.
C’est samedi à 13h30, sur le terrain de l’hôtel de ville de Neuville, que tous sont invités à venir fournir leur appui. Le Grand Rassemblement de Neuville est prévu depuis quelque temps. Plusieurs représentants d’organismes ont confirmé leur présence. Ainsi, Solidarité rurale, l’Union des producteurs agricoles, le Conseil général de l’environnement, les Amis de la Terre seront représentés. Le président de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique, André Bélisle, devrait aussi être sur place.
Des députés fédéraux du Bloc Québécois, du Nouveau Parti Démocratique et du Parti Libéral seront présents, ainsi que des députés provinciaux du Parti Québécois, du Parti Libéral du Québec et de Québec Solidaire. Les députés Michel Matte et Élaine Michaud viendront appuyer leurs électeurs.
Par l’intermédiaire de leur site internet, les citoyens de Neuville opposés au projet ont souligné le caractère familial du rassemblement. Selon eux, au moins sept cents cinquante personnes ont confirmé leur présence.
Débat à l’Assemblée nationale, Michel Matte fait voter une motion
Le député de Portneuf, Michel Matte, a présenté le vingt-sept mars une motion devant l’Assemblée nationale au sujet de l’aérodrome de Neuville. Adoptée à l’unanimité, cette motion, en reconnaissant « les objections suscitées par le projet de l’aéroport privé de Neuville », demande à Ottawa de « prendre des décisions en matière d’aéronautique qui tiennent compte des compétences provinciales et des responsabilités municipales ».
Le vingt-deux mars, Michel Matte avait présenté une première fois sa motion devant l’Assemblée. Toutefois, cette dernière n’ayant pas été annoncée au préalable, la députation avait refusé de la discuter.
Du côté de l’opposition officielle, la députée de Taschereau, Agnès Maltais, a à nouveau dénoncé l’attitude du gouvernement dans ce dossier. « Ce qu’on veut, ce n’est pas des belles déclarations d’intention », a-t-elle lancé, le vingt-et-un mars dernier. Soutenant que des employés d’Hydro-Québec travaillaient actuellement avec les promoteurs pour analyser s’il était possible de faciliter le passage des avions en abaissant ou enfouissant certains fils électriques, la députée a demandé que le gouvernement s’engage à ne pas accommoder « les compagnies qui ne respectent pas les lois québécoises ». Le ministre des Ressources naturelles, Clément Gignac, ne faisant pas écho à la demande de madame Maltais, s’est contenté de dire qu’il allait «vérifier ce qu’il en est vraiment ».