La CBJC a de nouvelles connaissances sur le saumon de la Jacques-Cartier

La CBJC a de nouvelles connaissances sur le saumon de la Jacques-Cartier

Grâce à des projets novateurs qu’elle a menés, la CBJC a acquis de nouvelles connaissances liées à lagestion du saumon sur la rivière Jacques-Cartier. Bien entendu, cela a de quoi faire la fierté de cette organisation qui a notamment pour objectif de « restaurer, conserver et mettre en valeur la ressource piscicole et plus particulièrement le saumon atlantique du bassin versant de la Jacques-Cartier ».

 
Au cours de l’été dernier, dévoilons d’emblée que la Corporation du bassin de la Jacques-Cartier (CBJC) a veillé au transport de saumons atlantiques adultes, et ce, comme elle le fait depuis 1987. En misant cette fois principalement sur des opérations de seinage dans des fosses en aval du barrage de McDougall et à la passe migratoire de ce même barrage, elle a permis à plus de 615 saumons d’accéder aux meilleurs sites de reproduction. Comme la moyenne annuelle de la dernière décennie s’élève à 334 saumons, vous comprendrez que les responsables soutiennent que le succès de la plus récente montaison est « encourageant pour assurer la ressource saumon dans la rivière ».
 
Lors de la période de dévalaison, soit entre la mi-mai et le début du mois de juillet, c’est grâce à une technique de « capture-marquage-recapture » que la CBJC est arrivée à estimer le nombre de saumoneaux de deux et trois ans qui se sont alors laissés emporter par la crue printanière. Grâce à la collaboration et au financement de la Fondation pour la conservation du saumon atlantique, de RSP Énergie et du ministère des Forêts, de la Faune et des Parc (direction de la Capitale-Nationale et la direction de la Faune aquatique), cette opération a permis de compléter la deuxième des trois années du Programme de décompte des saumoneaux en migration.
 
Au cours de l’été 2015, précisons que la technique de « capture-marquage-recapture », laquelle consiste à capturer un certain nombre de saumoneaux, à les marquer à l’aide d’un liquide de couleur sous la peau, puis à les remettre à l’eau en amont du point de capture afin de les capturer de nouveau, a permis d’évaluer le nombre total de saumoneaux à 38 000. Lors du décompte des jeunes saumons, la CBJC a pu établir que « le taux de survie (oeufs-saumoneaux) estimé à 4,0% est supérieur au taux observé dans les rivières témoins de la Côte-Nord et de la Gaspésie » et qu’« il en est de même avec la taille moyenne des individus ». Bien que « le nombre total d’individus est toujours sous le seuil de conservation fixé », l’organisme soutient que « la ressource saumon de la rivière Jacques-Cartier se porte bien ».
 
Troisième projet à être dévoilé, mais non le moindre, le suivi de la fraie en aval de Pont-Rouge a permis d’établir qu’« à la suite de la rupture du barrage de Donnacona en 2014, environ 50 saumons n’ont pu être transportés ». Du coup, ils ont eu à frayer entre les gorges Déry et l’embouchure de la rivière Jacques-Cartier. Question de voir si cet endroit a les qualités d’habitat requises à la reproduction et à la survie des alevins, la CBJC a développé un projet de pêche expérimentale à l’électricité. Ce dernier lui a permis de découvrir que « la fraie de 2014 a été productive pour la population de saumons de la Jacques-Cartier par le recensement d’un alevin ». L’expérience devrait être reprise l’an prochain, et ce, dans le but « de valider la fraie de 2014 et la présence d’alevins issus de celle de 2015 ».
 
Soulignons que le projet de pêche expérimentale à l’électricité a été rendu possible grâce à l’aide financière reçue de la Fondation pour la conservation du saumon atlantique et de la Fondation Héritage Faune. La participation de bénévoles et le prêt de matériel fait par le Département de biologie de l’Université Laval ont aussi contribué au succès de cette opération.
 
Pour plus de renseignements sur les projets de la CBJC, les intéressés n’ont qu’à consulter le www.cbjc.org.

La technique de « capture-marquage-recapture » consiste à capturer un certain nombre de saumoneaux, à les marquer à l’aide d’un liquide de couleur sous la peau, puis à les remettre à l’eau en amont du point de capture afin de les capturer de nouveau. (Photo : CBJC)

Le projet de pêche expérimentale à l’électricité a permis de découvrir que « la fraie de 2014 a été productive pour la population de saumons de la Jacques-Cartier par le recensement d’un alevin ». (Photo : CBJC)

Saumon antlantique adulte (Photo : CBJC)
#Suivez-nous sur Instagram