Il y a cinquante ans… Le Nocturne

Il y a 50 ans, Le Nocturne ouvrait ses portes au 434 de la rue Saint-Cyrille à Saint-Raymond.

 

Le samedi 23 novembre 1963, Paul-Henri Genest lançait ce tout nouveau restaurant qui comme son nom l’indique, s’adressait notamment à la clientèle de fin de soirée et de nuit.

 

À cette époque, les restaurants avaient l’habitude de servir des repas jusque tard dans la nuit. Après avoir été « veiller » dans les bars et les salles de danse, on était certain de trouver les restos encore ouverts et très fréquentés.

 

Le Nocturne a été un succès immédiat, rappelle son premier propriétaire Paul-Henri Genest. 

 

Ce dernier, qui avait travaillé comme cuisinier dans de nombreux endroits à travers le Canada après son cours de deux ans à l’École des métiers commerciaux de Montréal, rêvait de revenir s’établir chez lui et d’y partir son propre restaurant.

 

Son cours lui avait permis d’apprendre la cuisine pendant la première année et de se spécialiser dans la pâtisserie pendant la seconde. 

 

Après ces deux années, le travail l’a entre autres conduit dans les cuisines de la Sapinière de Val-David, au Château Lac Louise en Alberta, à la pâtisserie Kerulu de Québec, au camp d’été de la station de Duchesnay, mais également dans des grands chantiers, à Thompson au Manitoba, à Churchill, et à Port-Cartier où il a passé 16 mois à confectionner pâtisseries et pains pour un chantier de 1 250 travailleurs.

 

En 1963 donc, âgé de 24 ans, M. Genest fait part de ses projets à ses parents, qui acceptent alors de lui vendre la maison familiale pour que tout l’étage du bas soit transformé en restaurant de 32 places.

 

Le succès monstre de son établissement était dû, entre autres, à un menu très varié, où l’on retrouvait des mets comme les brochettes, le steak au poivre et bien évidemment, de la pâtisserie.

 

Un dimanche après-midi de 1979, un incendie causé par une friteuse provoque des dégâts majeurs (96 000 $), tout de même limités par une intervention rapide des pompiers.

 

Fermé pendant deux mois et demi, le restaurant est alors l’objet de réparations majeures et d’un réaménagement des lieux.

 

En 2001, après 37 années et demie comme proprio du Nocturne, Paul-Henri Genest décide de passer la main. « J’étais rendu là », commente-t-il.

 

Après sept années passées dans les chantiers pour l’entrepreneur forestier Jean-Noël Drolet, Denis Lirette se porte acquéreur du Nocturne le 9 mai 2001, poursuivant dans la même optique et avec le même type de menu que son prédécesseur.

 

Denis Lirette avait débuté son expérience dans la restauration, d’abord au restaurant Quatre-Chemins, dans les locaux actuels du Kactus, où il a commencé comme laveur de vaisselle. Apprenant « sur le tas », il a par la suite passé 20 ans dans les cuisines du restaurant Le Tison avant de travailler pour M. Drolet.

 

Son épouse Gaétane avait entendu dire que le Nocturne était à vendre. C’est donc ainsi que M. Lirette devenait le second propriétaire du restaurant situé coin Saint-Cyrille et avenue Morel.

 

Aujourd’hui, le Nocture emploie 11 personnes, et se spécialise dans les dîners et les fins de semaine, toujours avec une vocation de restaurant familial et une formule « apportez votre vin ».

 

 

Le Nocturne a été l’objet d’une première rénovation en 1971 dans le but d’en doubler la capacité.

 

Originalement, l’entrée du restaurant était sur la rue Saint-Cyrille.

 

Une copie d’un menu de 1965 indique les prix suivants : soupe du jour à 0,20 $; déjeuner «2 oeufs bacon fromage » à 0,70 $; viandes froides et assorties à 1,25 $; club sandwich à 1,00 $; crevettes frites à 1,50 $; brochette du chef à 3,00 $; filet mignon à 1,80 $ (aujourd’hui 19 $); spaghetti à la viande à 1,00 $; chop suey au homard à 1,50 $; shortcake aux fraises à 0,45 $; banana split à 0,45 $. Le salaire des serveuses était alors de 0,45 $ l’heure…

 

Le Nocturne a employé jusqu’à 25 personnes.

 

Le fameux poulet O’Mari est une recette portneuvoise, dont le Nocturne est actuellement le seul dépositaire.

En compagnie de Paul-Henri Genest, l’équipe de serveuses lors de l’ouverture du restaurant : Ghislaine Vézina, Lise Renaud, Mary Conswell, Annette Lirette et Renelle Bouchard

Grand soir d’inauguration.

La configuration du restaurant. Devant à droite, l’entrepreneur Rosario Alain, qui a procédé aux travaux. Juste derrière lui, M. Genest.