Jacques Marcotte pour l’abolition de la Commission scolaire de Portneuf

Le candidat caquiste Jacques Marcotte a convoqué, le mardi 14 août, les médias régionaux pour expliquer la vision de son parti en santé et en éducation.

 

Un des engagements électoraux de la Coalition avenir Québec est d’améliorer l’efficacité du système scolaire et du système de santé québécois, entre autres en abolissant les commissions scolaires ainsi que les agences de santé.

 

Parlant d’éducation, Jacques Marcotte a dit croire « qu’il faut donner plus de ressources et plus de moyens aux écoles et notamment aux enseignants et aux spécialistes qui assurent en première ligne la formation des élèves ». Selon lui, le démantèlement des commissions scolaires permettra de « donner plus d’autonomie et d’initiative aux écoles ». Le candidat a fait valoir qu’à son avis « c’est le milieu qui est capable d’évaluer les réalités, les besoins qui existent ». À ce titre, il a plaidé pour que plus de pouvoir soit donné aux comités de parents.

 

En plus d’impliquer une abolition des commissions scolaires, cette réforme scolaire passerait par une lutte contre le décrochage scolaire, un ajout de cinq heures de cours par semaine au niveau secondaire et une réduction de la hausse des droits de scolarité qui a été prévue par le gouvernement sortant. Aussi, la CAQ mise sur une revalorisation de la profession d’enseignant qui impliquera une hausse de salaire pour les membres de cette profession.

 

« Au-delà des mesures particulières, a dit monsieur Marcotte, c’est une certaine idée de l’école comme milieu de vie et comme milieu d’apprentissage qui doit voir le jour au Québec ».

 

Jacques Marcotte a tenu un discours semblable concernant le réseau de la santé. Il a rappelé l’engagement de la CAQ d’assurer une prise en charge de tous les Québécois par un médecin de famille, un engagement qui avait été qualifié « d’irréaliste » par la chef du Parti québécois, Pauline Marois. « Je me base sur l’expertise qui existe à la Coalition » a argué Jacques Marcotte, faisant allusion à la présence, dans les rangs de la Coalition, de Gaétan Barette, ancien président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec.

 

Le candidat caquiste, soulignant que les problèmes du réseau de santé portneuvois sont semblables à ceux qu’on retrouve partout au Québec, a soutenu qu’un « coup de barre » devait être donné pour réorienter les Groupes de médecine familiale. « Du bon a été fait » grâce à cette structure, mais assouplir certaines normes viendrait, selon lui, « bonifier nos situations pour que le service se retrouve dans la population ».

 

 

En outre, Jacques Marcotte a repris le chiffre qui a été avancé par la CAQ concernant les économies qui étaient réalisables en éducation et en santé. Selon le parti, 600 millions de dollars seraient à portée de main dans ces deux domaines suite à un « dégraissage ».

 

Monsieur Marcotte a admis qu’une bonne partie de ce 1,2 milliard d’économie correspondrait à des coupures d’emplois. « Ça ne veut pas nécessairement dire que l’emploi est coupé demain matin, a-t-il affirmé, ça veut dire qu’on va s’y prendre autrement ». Il ne s’est d’ailleurs pas inquiété du poids que ces mesures feraient peser sur le marché de l’emploi en ces temps d’incertitude économique. « Ces gens-là, comment seront-il reclassés dans le système, c’est à voir, c’est à discuter, c’est à définir », a-t-il répondu.

 

Monsieur Marcotte dit ne pas avoir, jusqu’à maintenant, rencontré les dirigeants de la Commission scolaire et du Centre de santé et services sociaux de Portneuf pour les consulter sur une éventuelle disparition des structures qu’ils dirigent. « Ça va se faire », nous a assuré Jacques Marcotte, admettant qu’il existait des craintes dans ces milieux. 

 

Jacques Marcotte a assuré que la population recevrait les premiers signaux de changement dans les cent premiers jours d’un gouvernement de la CAQ.

 

Le parti devrait dévoiler son cadre financier cette semaine.

Jacques Marcotte était au Grand Portneuf pour faire ses annonces.