Les Métis du Québec et de la Saskatchewan se rencontrent

Les Métis du Québec et de la Saskatchewan se rencontrent

Le samedi 31 mars dernier dans les bureaux de la Nation Métis Québec du rang Bourglouis à Saint-Raymond, les autorités Métis du Québec et celles de la Saskatchewan ont entamé des discussions en vue « d’échanges culturels, sociaux, spirituels et politiques » qui mèneront à un protocole d’entente de travail, voire même à un Pacte d’unification nationale « Mitchif ».

 
Depuis la création du Conseil national des Métis en 1982, les Métis du Québec étaient restés liés à l’Alliance Laurentienne des Métis et Indiens sans statut. Avec l’application de la Loi C-31 et le changement de nom de l’alliance en Alliance Autochtone du Québec, les Métis du Québec ne trouvaient plus leur place au sein de l’organisme qui les représentait au Congrès des peuples autochtones.
 
Afin de marquer leur distinction identitaire, les Métis du Québec se sont donc regroupés en une entité nationale distincte en 1991 sous le nom de Nation Métis Québec, laquelle est dirigée par Claude Aubin et Bruno Meilleur.
 
La rencontre de Saint-Raymond visait à renouer «les liens familiaux irréversibles et perpétuels» entre les clans familiaux du Québec et ceux de la Saskatchewan.
 
Il s’agit de réunifier en un geste public, les populations métis non seulement avec les familles métis de la Saskatchewan, mais également des Prairies canadiennes, en vue d’inclure la Nation Métis Québec à la grande Nation Métis.
 
En outre, la rencontre avait lieu à un moment où le gouvernement du Québec refuse toujours de reconnaître la Nation Métis Québec en tant que 12e Nation autochtone du Québec.
 
Les Métis souhaitent une entente tripartite qui incluerait les Premières Nations, le gouvernement du Québec et la Nation Métis. 
 
Précisons que les Métis ne renvendiquent aucun territoire, mais qu’il s’agit plutôt d’une question «de reconnaissance et de définition».
 
On estime à une cinquantaine le nombre de Métis dans Portneuf, et à environ 500 dans l’ensemble du Québec.

Robert Doucette et Alain Morin, respectivement président et vice-président de la Nation Métis de Saskatchewan, et le raymondois Michel Lefebvre, porte-parole officiel de la Nation Métis Québec.

Parmi les oeuvres et documents exposés dans le cadre de la rencontre, figurait cette reproduction du traité de la Grande Paix de Montréal de 1701, signé par le Sieur de Callière qui représentait la France, et 39 nations amérindiennes. Le document marquait la fin des guerres intermittentes du 17e siècle et a été un tournant des relations franco-amérindiennes.

Le coffre sculpté qui la contient. On peut y lire la mention 1701.

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