Il y a trente ans… John!

Il y a trente ans… John!

C’était quelque part en été. L’été 1964. Plusieurs n’étaient même pas encore au monde. Personnellement, j’avais 16 ans.
 
Dans ma famille on avait loué un petit stand à patates frites. J’y étais un soir quand j’entendis une chanson à la radio. J’avais déjà entendu toutes les chansons qui étaient sorties depuis l’année précédente. Mais pour la première fois je prenais vraiment conscience d’eux, car je les reconnaissais. Leurs voix, leurs guitares, leurs chansons.
 
La chanson, enregistrée le 16 avril et sortie le 10 juillet, avait un drôle de titre: A Hard Day’s Night, le soir d’une dure journée. Le jeu de mots qui intitulait la chanson et le film venait de Ringo. Le mystérieux accord suspendu du début était de George. Mais la chanson était une griffe Lennon-McCartney, avec en avant la voix de John, car c’est surtout lui qui avait écrit ce petit chef-d’oeuvre de la musique rock.
 
Les Beatles étaient alors décriés par nos enseignants et par nos aînés comme des hurluberlus qui n’allaient surtout pas faire l’histoire. 
 
Ce sentiment adverse renforçait dans ses convictions le mordu de John, Paul, George et Ringo que j’étais devenu.
 
Depuis, ils m’ont suivi toute ma vie. Disques (parfois en triple et quadruple exemplaires), livres, magazines, tout a nourri cette passion.
 
Ils ont fait l’histoire. Mais aucun de façon aussi tragique que John Lennon, assassiné il y a trente aujourd’hui.
 
Pour moi, les Beatles auront été un exemple d’une amitié profonde entre quatre musiciens, d’abord réunis autour de John à la fin des années ’50. Jusqu’en 1966, moment où ils ont abandonné les tournées pour ne se consacrer qu’aux enregistrements studio, leur vie se résumait «de la chambre d’hôtel à la limousine, et de la limousine à la chambre d’hôtel». Toujours tous les quatre ensemble dans la création et la montée vertigineuse d’une carrière qu’ils ont su bien contenir malgré tout.
 
Plutôt que les inévitables coups de gueule qui ont surgi lorsque les très gros sous étaient en jeu, je préfère voir les Beatles à travers toutes les photos de cette époque, souvent spontanées, et qui ont richement témoigné d’une amitié profonde qui les a unis tous les quatre, jusqu’à la toute fin en 1970, et même après…
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