Un souper en compagnie des bâtisseurs de Portneuf
Le souper «Nos bâtisseurs», qui a eu lieu à Portneuf le 25 novembre dernier et qui avait comme objectif d’amasser des fonds pour les fêtes du 150e, a connu un vif succès.
Les convives ont eu le loisir de souper en écoutant les capsules historiques qu’avaient préparées pour eux les représentants d’entreprises familiales de la région. En effet, Steven Ford, du Moulin à papier Ford, Mario Alain de Alain M&M et Gérald Frenette, de Freneco, sont venus présenter l’histoire de leur entreprise familiale et montrer à quel point elle a influencé le destin de la ville de Portneuf au fil des ans.
Steven Ford, a relater le passé de ce moulin qui est situé dans un méandre de la rivière Portneuf et qui a appartenu à sa famille, de ce jour de 1886 au Joseph Ford s’en est porté acquéreur, jusqu’à sa vente à Metro Paper Industries. Les gens présents ont pu ainsi en connaître les épisodes marquant, comme sa mise sur pied par les associés Miller, Macdonald et Logan, l’interruption des opérations avec la Deuxième Guerre Mondiale et aussi le grand incendie de 1946. M. Ford, le dernier dirigeant de sa lignée, a tenu à souligner l’importance qu’ont eue, pour son entreprise et pour Portneuf, toutes les familles ouvrière qui y ont œuvrées : «ce serait impossible de toutes les nommer mais, au nom de la famille Ford, je les remercie», a-t-il dit.
Mario Alain, quant à lui, a raconté la genèse de son entreprise en construction, Alain M&M. Il a rappelé les débuts de l’aventure lorsque Gilbert et Marcel Alain se lancèrent dans la rénovation, au début des années 1950, la construction de leur première maison, rue Saint-Cyrille à Saint-Raymond et la fondation de Alain et Frère limité, en 1953. Ensuite sont venus les premiers contrats majeurs, ceux des écoles de Sainte-Christine et de Saint-Gilbert et, plus tard, la séparation des deux frères Alain qui ont voulu voler chacun de leurs propres ailes. Mario Alain a profité de l’occasion pour remercier toutes les entreprises qui lui ont confié la construction de leurs bâtiments, comme le moulin Ford, la banque CIBC, Ashton et Transport Thibodeau.
Gérald Frenetteest venu clore la soirée en présentant l’histoire de Freneco. Il a relaté les débuts de son grand-père Philippe Frenette, en tant que marchand, puis bûcheron et propriétaire d’un petit moulin à scie. Freneco Inc. s’est lancé dans le commerce de ferme de toit en 1965 et, en 1970, dans la fabrication de palettes. Au fil des agrandissements, l’entreprise est passée d’une modeste usine de 600 pieds carrés employant 2 ouvriers à un véritable moteur économique régional employant des dizaines de travailleurs et produisant des fermes de toit, des murs préusinés, des poutrelles de plancher, des poutres et des colonnes. M. Frenette a aussi profité de l’occasion pour remercier tous ceux qui ont été à l’emploi de Freneco au fil des ans. Il a rappelé que «tu ne peux pas avoir une entreprise sans avoir des employés qui suivent».
Pendant la soirée, l’artiste Caroline Gaudreau a réalisé une peinture qui a été vendu en morceaux d’une valeur variant entre 30$ et 50$. Les profits serviront à organiser les fêtes du 150e. L’œuvre est une illustration de la mémoire historique de Portneuf et on peu y voir plusieurs bâtiments ayant marqués son histoire, comme la gare, l’église, le moulin Ford et le manoir Edward Hall.
Alors que 2011 arrive à grands pas, le comité Portneuf 1861 se prépare pour cette année qui sera celle du 150e anniversaire de la fondation de la paroisse de Notre-Dame de Portneuf. M. Pierre Gignac, président du comité, est heureux de la réussite de l’activité de financement et est confiant de la réussite des fêtes. M. Gignac indique que le comité Portneuf 1861 devrait survivre, suite au 150e, pour contribuer à faire connaître l’histoire de Portneuf. Il nous apprend également qu’il est en train de rédiger, avec M. Jean-François Corbeil, un livre sur l’histoire de Portneuf depuis les origines. La publication est prévue pour 2011.
Le comité Portneuf 1861
Steven Ford a relaté l’histoire du moulin qui a appartenu pendant près d’un siècle et demi à sa famille