«On est en train de jouer un jeu dangereux», selon Rolland Dion

«On est en train de jouer un jeu dangereux», selon Rolland Dion


 
Le maire de Saint-Raymond, M. Rolland Dion, est actif en politique depuis une trentaine d’années comme député libéral fédéral et maire de Saint-Raymond en plus d’avoir été commissaire à la Commission municipale du Québec dans les années 90 et il est administrateur au sein de l’Union des municipalités du Québec actuellement en crise.
 
M. Dion en arrive à la conclusion que «ceux qui lancent publiquement à travers les médias les différentes allégations des dernières semaines dans le monde municipal sont des opposants aux élus actuels qui se préparent aux prochaines élections. Ceux qui demandent l’accès à l’information sont des candidats défaits aux dernières élections municipales. Ça ne peut être que des stratégies politiques. On dirait que des gens sont prêts à se «démoniser» pour gagner leur cause». On est en train de jouer un jeu dangereux. Personne ne se fait plus confiance et la soif du pouvoir est le but ultime. Ce n’est plus l’histoire de mieux gérer, c’est la soif du pouvoir qui anime les partis politiques».
 
Selon M. Dion, «des pénalités importantes devraient être imposées aux personnes qui déclarent publiquement de fausses allégations. Aujourd’hui, c’est facile de sortir publiquement des allégations face à un adversaire ou une personne qu’on aime pas.
 
«Des gens sont brisés par de simples allégations. Vous êtes accusé mais pas toujours coupable. Dans ce contexte, je comprends le Premier ministre Jean Charest de ne pas ouvrir d’enquête publique.
 
«Les élus ont une famille. Ce sont des gens qui se dévouent et qui travaillent de 50 à 60 heures par semaine et les familles trouvent extrêmement difficile la politique actuelle. C’est sûr que des maires ne sont pas blancs comme neige, mais les machines sont tellement grosses qu’il est possible d’échapper des choses; et quand ça arrive, on met ça sur le dos des maires. Personne n’est blanc comme neige dans le système; mais ça ne veut pas dire que les élus sont les pires».
 
Il faut voir aussi que de gros enjeux politiques se jouent actuellement au Québec entre les partis politiques.
 
Le maire de Saint-Raymond est d’avis qu’on redonne à la Commission municipale du Québec les pouvoirs qu’elle avait.
 
«Quand j’étais commissaire à la Commission municipale, dès qu’il y avait une allégation, le président de la commission mandatait immédiatement 2 commissaires sur place pour vérifier les allégations et blâmer ceux qui ont déclaré ou publié de fausses allégations. Je pense qu’on devrait redonner le même pouvoir à la commission municipale que dans les années 95. J’ai aussi remarqué comme commissaire que, plus on  faisait affaires avec les municipalités plus à l’ouest de Trois-Rivières, les partis politiques provinciaux (Libéral et PQ) étaient très présents comme élus aux conseils municipaux».
 
Selon Rolland Dion, l’infiltration de la mafia dans le monde de la construction ne se voit pas ici dans notre région.
 
«C’est dans la couronne nord de Montréal où il se construit le plus de résidences, d’immeubles ou d’infrastructures. Les gros contrats sont là, pas ici».
 
M. Dion déplore qu’on relie le phénomène au financement des partis politiques.
 
Selon M. Dion, pour avoir la paix, qu’on paye publiquement jusqu’à 95 % des dépenses électorales d’un candidat. On aurait peut-être aussi plus de candidats aux élections.

Une première pour l’adoption du budget
 
Pour la première fois à Saint-Raymond, le conseil de ville présentera le lundi 13 décembre prochain au Centre multifonctionnel une consultation pré-budgétaire publique, une semaine avant l’adoption du budget 2011 prévue le lundi suivant 20 décembre.
 
Le conseil de ville entend inviter les principaux agents économiques de la ville au Centre multifonctionnel et, sur écran géant, il y aura présentation d’une proposition de budget qui n’est pas adoptée. Il resterait une certaine marge de manœuvre dans les investissements au programme triennal d’investissement (PTI). Le maire Rolland Dion, qui souhaite que ce concept dure longtemps, débutera la présentation par le «discours du maire» qu’il a prononcé au dernier conseil de novembre, et qui trace les grandes lignes du budget 2009-2010 et les orientations 2011. Traditionnellement, lors de l’assemblée publique portant exclusivement sur le budget, même s’il y a des questions ou des oppositions provenant de  citoyens, le budget a déjà été adopté par le conseil.

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