Gestion durable des ressources domestiques : Terr-O-Nostra vous invite à rejoindre ses rangs

Gestion durable des ressources domestiques : Terr-O-Nostra vous invite à rejoindre ses rangs

Depuis un an, les toilettes sans eau, aussi appelées toilettes sèches, ont beaucoup fait jaser dans Portneuf. On retiendra notamment qu’en mai dernier, elles ont fait l’objet d’un important forum, événement dans la foulée duquel des citoyens ont décidé de lancer un organisme à but non lucratif qui fera la promotion de la gestion durable des ressources domestiques. Naîtra sous peu Terr-O-Nostra!

Pour la propriétaire d’Aliksir Lucie Mainguy, qui a initié le forum sur les eaux domestiques avec la CAPSA, « le problème avec les eaux usées est que les déjections humaines sont mélangées à l’eau ». Et pour cause! Dès que les deux ressources naturelles également importantes que sont les excréments et l’eau potable se retrouvent ensemble, elles perdent toute leur valeur. C’est sans compter le fait que le système du tout à l’égout amplifie le problème, car les eaux des toilettes sont ainsi combinées aux eaux grises.

La réalisatrice Gabrielle Mainguy l’illustre fort bien dans la vidéo Des toilettes sèches… et pourquoi pas? et Lucie Mainguy le martèle : la séparation des déjections humaines et de l’eau permet d’éliminer bien des déchets. S’il est évidement qu’une telle action protège directement la ressource vitale qu’est l’eau, sachez que le compost produit avec les déjections humaines peut, quant à lui, très bien servir à engraisser le gazon.

Pour sa part, Richard Côté, qui compte parmi les administrateurs provisoires de Terr-O-Nostra, soutient qu’il est maintenant « temps de penser à de vraies solutions, des solutions à la source ». Selon lui, le « flushgate » de Montréal, qui a vu pas moins de six milliards de litres d’eaux usées être jetées dans le Saint-Laurent, a « frappé l’imaginaire des Québécois ». Ces derniers devraient donc se montrer plus ouverts que jamais aux toilettes sèches qui sont, croit-il, « une question de simple logique ».  S’il admet que de la sensibilisation devra être faite pour que cette « solution plus efficace » gagne du terrain, mentionnons qu’il reconnaît aussi que pour que ce soit le cas, la réglementation actuelle, « qui ne semble avoir été faite que pour les toilettes à chasse d’eau », affirme M. Côté, devra être modifiée. Pour l’instant, les toilettes sèches ne peuvent être légalement utilisées qu’en de rares cas.

S’il sera bientôt possible de devenir membre de Terr-O-Nostra, c’est qu’on pourra y adhérer lors de l’assemblée générale extraordinaire que tiendra l’organisme, le 3 mars venu, au Carrefour municipal de Portneuf (500, rue Notre-Dame). Ce sera aussi l’occasion d’élire des administrateurs. Précisons que les gens seront accueillis dès 18h et que l’assemblée débutera à 19h. Cela laissera une heure aux intéressés pour devenir membre, et ce, moyennant une cotisation volontaire.

Un nom poétique pour Terr-O-Nostra

Fruit d’une tempête d’idées, le nom Terr-O-Nostra se veut à la fois évocateur et poétique. S’y retrouvent la terre et l’eau qui nous appartiennent et dont nous avons la responsabilité. S’y retrouve aussi, jeu de mots aidant, le riche terreau que nous réserve l’utilisation des toilettes sèches. Et tant qu’à y être, on peut aisément croire que le « o » central, qui aurait pu être coiffé d’un chapeau, représente l’exaltation prometteuse dont les porteurs de l’organisme sont animés.

terr_o_nostra

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