Internet haute vitesse : le dossier avance dans Portneuf

Internet haute vitesse : le dossier avance dans Portneuf

Au début de l’année 2006, 63 % du territoire sur lequel s’étend la MRC de Portneuf était couvert par des services Internet à haute vitesse. Un an plus tard, grâce au projet Internet Vite Vite Vite, c’est 90 % du territoire qui était desservi. Depuis, seuls « des développements modestes dans le pourcentage net de couverture » ont été observés. Voilà pourquoi la MRC a entrepris une démarche ayant pour objectif ultime de maximiser le taux de couverture.

 
On se souviendra que la MRC a mandaté Martin Shaffer Levac pour mettre à jour l’inventaire des services existants et, du coup, l’identification des secteurs toujours non desservis par un service Internet à haute vitesse. C’est maintenant chose faite et, au www.mrc.portneuf.com, c’est sous l’onglet Documentation qu’on retrouve le rapport qu’il vient de présenter à la MRC.
 
« Si les besoins sont toujours aussi critiques, écrit M. Shaffer Levac, le portrait des secteurs orphelins a changé ». « Ces secteurs sont très éparpillés sur le territoire portneuvois », ajoute-t-il, et « même s’ils sont significativement peuplés, ce sont des secteurs excentriques par rapport aux périmètres urbanisés, parfois petits, typiquement plus éloignés des infrastructures de communication ». Précisons que trente-neuf secteurs orphelins ont été répertoriés et qu’ils se retrouvent dans quinze des dix-huit municipalités que regroupe Portneuf.
 
Si Martin Shaffer Levac qualifie de « critique » le dossier d’Internet à haute vitesse, en ce qui concerne « le développement de nos communautés », c’est sans doute que la « profondeur » de la fracture numérique croît sans cesse. Alors que la « largeur » de cette fracture ne représente que 10 % du territoire, explique-t-il, « les gens et les entreprises desservis bénéficient de plus en plus de services et cela leur confère un avantage compétitif indéniable et de plus en plus important sur les résidents et les entreprises des secteurs non desservis ». C’est sans compter que le nombre de ressources disponibles sur le Web et que la taille moyenne des documents et des pages Web ne cessent d’augmenter.
 
Il faut l’indiquer, la démarche de la MRC « s’inscrit dans le cadre du programme Communautés rurales branchées ». L’objectif de ce programme est « d’implanter, en milieu rural, un " service Internet à haute vitesse (IHV) de qualité analogue et à coût comparable au service offert en milieu urbain " ». Dans son rapport, Martin Shaffer Levac avance que « pour vraiment répondre aux besoins d’aujourd’hui et de demain, il sera sage de s’assurer que les technologies retenues offrent également des vitesses plus importantes et à des prix abordables afin que les télétravailleurs et entreprises puissent continuer d’envisager de produire efficacement, ici ».
 
M. Shaffer Levac présente également, tel que demandé par la MRC, les différentes options possible en ce qui a trait à Internet à haute vitesse. Pour chacun des secteurs, il donne des « avenues de solution » et fait ressortir, le cas échéant, la « solution qui présente clairement un plus grand potentiel que les autres ». Maintenant que tout cela a été fait, quelle est la prochaine étape? Celle de l’appel de propositions qui, dans la semaine du 11 novembre, invitera « les fournisseurs de services Internet à donner accès aux secteurs actuellement non desservis ». La date de tombée des propositions sera sans doute fixée au 19 décembre 2013.
 
Sachez qu’« en raison de la diversité et de l’éparpillement des secteurs privés de services Internet à haute vitesse, la MRC a déjà prévu et même jugé probable le caractère pluriel de la solution ». Il ne serait donc pas surprenant que la MRC, qui ne « recherchera pas nécessairement le prix le plus bas, mais plutôt un équilibre optimal du prix et l’étendue de la couverture proposée par les fournisseurs potentiels », recommande le choix de différents fournisseurs au MAMROT. C’est ce dernier qui prendra la décision finale d’accorder des contrats à un ou des fournisseurs. Ajoutons que les règles et conditions du ministère primeront sur celles de la MRC.
 
À la toute fin de son rapport, M. Shaffer Levac conclut qu’« il demeure un risque qu’il reste des secteurs orphelins au terme d’un projet avec le programme Communautés rurales branchées ». Cela dit, il se dit « d’autant affirmatif dans [sa] recommandation d’aller de l’avant [qu’il a] pris connaissance de plusieurs initiatives visant à développer des services et que celles-ci ne sont freinées que par des carences de financement ». « Ces carences, avance-t-il finalement, pourraient être suffisamment modestes pour que le soutien financier du programme Communautés rurales branchées permette de les combler ».
 
La MRC de Portneuf souhaite remercier Martin Shaffer Levac pour le rapport qu’il a réalisé de même que tous les citoyens et entrepreneurs qui sont privés de services Internet à haute vitesse et qui ont gentiment accepté de fournir de l’information à cet effet. M. Shaffer Levac, pour sa part, remercie tous ceux qui l’ont aidé alors qu’il travaillait sur ce projet.


 

Secteurs non desservis (en mauve foncé) par un service Internet à haute vitesse dans la MRC de Portneuf (2013)
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