Georges Genest raconte sa Baie James

Georges Genest raconte sa Baie James

C’est un vieux rêve qu’a réalisé un résident de Deschambault, Georges Genest. Son journal intime écrit pendant son séjour de travail dans un des plus grands chantiers que le monde ait connu, a pris la forme d’un livre qu’il vient de publier sous le titre « Mes trois années à la Baie James, quarante ans plus tard ».

Le lancement aura attiré beaucoup de monde à la P’tite Brûlerie, où avait lieu le lancement le samedi 13 octobre en après-midi.

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« C’est écrit depuis 40 ans, j’écrivais ça quand j’étais là-bas », déclare l’auteur né en 1946.

Dans le but d’en faire un livre un jour ? « Au début non, répond-il, c’était mon journal intime. Avec le temps je m’étais proposé de faire éditer ça un jour. Ce jour-là n’est jamais venu parce que j’ai travaillé au magasin Paré, et ça tombé dans le grenier. Ça a ressorti par magie lorsqu’on a vendu notre maison, ma soeur a dit « faudrait faire quelque chose avec ça », et voilà, on est rendus là aujourd’hui ».

En quatrième de couverture,  Georges Genest rappelle que « l’histoire de la Baie James et des braves de toutes les races et de tous les métiers qui ont travaillé à la construction des immenses barrages demeure une grande et belle aventure pour ceux qui ont vécu cette expérience inoubliable ».

De fait, l’auteur constate que cette période de 1975 à 1980 fut la plus belle aventure de sa vie.

Divisé en 12 chapitres, le récit est agrémenté de textes poétiques et de plus de 25 photos couleurs.

À la Baie James, Georges Genest était au service de la protection des incendies.

Couvrant un territoire aussi grand que l’Angleterre, le Complexe La Grande était destiné à fournir plus de 10 millions de kilowatts, soit plus de deux fois la capacité des cinq centrales Manic-Outarde.

Grande Rivière, Eastmain, Caniapiscau, lac David, rivière Corvette, LG-4, Galina, Lac Pau, rivière Laforge, Brisay et Polaris ne sont que quelques-uns des noms évoqués dans ce passionnant récit de près de 250 pages.

Avant son poème final « Ils ont… », Georges Genest conclut son récit par ce paragraphe écrit il y quatre décennies :

« Le potentiel hydro-électrique des rivières du nord québécois commence à peine à produire avec la mise en marche des premières turbines de la Centrale LG-2. Plusieurs années s’écouleront avant que le travail ne soit terminé. En attendant, on continue de vivre comme si de rien n’était, comme si l’électricité arrivait par magie. Et pourtant, combien de dizaines de milliers de femmes et d’hommes ont vécu là-bas ? Je rends hommage à tous ces gens ».

Le livre édité à 200 copies a été produit dans les ateliers de Borgia Impression à Saint-Raymond. Il est en vente, notamment au Magasin Paré de Deschambault.

Photo d’en-tête • Georges Genest en pleine séance de signatures

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