Une décennie pour les Tambours de Portneuf

Une décennie pour les Tambours de Portneuf

En 2009, quand a été présentée la Journée des Tambours de Portneuf, l’initiateur Gaétan Morissette était loin de s’imaginer que cette activité allait se transformer en festival. Il aurait d’ailleurs bien ri si quelqu’un lui avait alors dit que ce rendez-vous qui met en valeur la musique traditionnelle allait traverser le temps jusqu’à fêter ses dix ans.
Pourtant, c’est bel et bien ce qui se passera, les 9, 10 et 11 novembre, alors que le Festival des Tambours de Portneuf célébrera une décennie d’existence. Pour l’occasion, nous a confirmé M. Morissette, président de la Société des arts traditionnels de Portneuf (SATRAP), un savant mélange d’habitués et de nouveaux visages venant d’ici et d’ailleurs sera au programme.
Le vendredi soir, c’est avec un spectacle du duo Les Voyageurs que les festivités seront lancées. Avec des chansons québécoises et acadiennes, David Simard et Daniel Roy réchaufferont le public pour le bien connu Steve Normandin. Sur les planches du Carrefour municipal de la Ville de Portneuf, ce dernier reprendra des airs de La Bolduc tout en racontant l’histoire de cette pionnière.
Le lendemain, c’est en après-midi que le bal reprendra avec trois concerts gratuits. La Basilien Jérémie Pleau brisera la glace derrière son accordéon et sera suivi du joueur de violon Olivier Légaré. Les Promeneux se présenteront ensuite devant les festivaliers pour faire résonner leurs instruments et leurs voix. L’un des Promeneux, soit Philippe Guay, animera le traditionnel atelier de tambour à mailloche du festival dans la foulée de son spectacle.
En soirée, la fête reprendra avec des musiciens de notre coin de pays. Il s’agit de Denis Pépin et Ti-Co Petit (photo à la une), célèbres accordéonistes de Saint-Basile qui mettront la table pour Les Lemieux. La musique de ce duo composé de Daniel et Louis-Simon Lemieux plaira tout particulièrement à ceux qui aiment les accents irlandais, écossais, bretons et même scandinaves qui teintent la musique traditionnelle québécoise.
Enfin, la journée du dimanche permettra à ceux qui le souhaitent de danser au rythme des pas et des figures que câllera Normand Legault. « Quand tu as un bon câlleur, nous a expliqué Gaétan Morissette, tu le lâches pas ». Cela explique pourquoi M. Legault a été réinvité dans Portneuf. Cette année, précisons que c’est en compagnie des Lemieux qu’il montera sur scène.
Pour plus de détails sur la programmation et le coût d’entrée, tous les curieux sont invités à se rendre au www.satrap.ca. Notez qu’un service de bar sera offert au Carrefour municipal de Portneuf pour l’occasion. Ce dernier se trouve au 500, rue Notre-Dame.
Pour la petite histoire
Comme un anniversaire spécial attend le Festival des Tambours de Portneuf, nous avons demandé à Gaétan Morissette de revenir sur la petite histoire de ce grand événement. Voici les grandes lignes qu’il faut retenir…
En 2004, M. Morissette a amorcé des recherches sur le tambour à mailloche. À la suite d’un échange qu’il a eu avec le talentueux câlleur Jean-François Berthiaume, qui lui a demandé pourquoi cet instrument qui fait la renommée de Portneuf n’y était plus fabriqué, il a eu envie d’apprendre à en faire.
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Gaétan Morissette (à gauche) est déjà monté sur la scène des Tambours de Portneuf avec ses pairs des Ruine-Bottines.

Après quelques années d’essais, d’erreurs et de recherches supplémentaires, Gaétan Morissette avait retrouvé une vingtaine de familles de la région possédant des tambours à mailloche. Grâce à une aide financière du Club patrimoine et musique de Donnacona, il a finalement lancé un site Web où étaient réunies toutes les informations qu’il était arrivé à recueillir sur les tambours de Portneuf.
Comme il n’avait pas épuisé tous les fonds qui lui avaient été remis pour ce projet, le passionné qu’est M. Morissette a eu l’idée de créer la Journée des Tambours de Portneuf. L’objectif de cette activité, qui s’est déroulée en 2009, était de réunir les quelques joueurs toujours actifs de notre région.
L’aventure devait s’arrêter là, mais la réponse ayant été bonne, d’autres amateurs de musique traditionnelle ont mis l’épaule à la roue et ont créé la SATRAP pour qu’une deuxième édition voit le jour. Vous connaissez maintenant la suite de cette histoire qui se poursuit grâce à la précieuse collaboration de la Ville de Portneuf.

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