Sorti du bois, une célébration contemporaine de notre patrimoine

Sorti du bois, une célébration contemporaine de notre patrimoine

S’il est une belle tradition, c’est bien celle voulant qu’une exposition portant sur un matériau patrimonial soit présentée, à Deschambault-Grondines, entre chaque Biennale internationale du lin de Portneuf. Ceux qui profiteront de l’été pour visiter Sorti du bois sauront certainement en apprécier la diversité et la profondeur.
Après la roche, c’est donc le bois qui est mis en valeur au Vieux Presbytère et au Moulin de La Chevrotière. Fidèle à son habitude, nous a fait remarquer Donald Vézina, directeur général de Culture et patrimoine Deschambault-Grondines (CPDG), la commissaire Carole Baillargeon a eu la brillante idée d’exploiter un thème riche de sens et de possibilités.




C’est qu’en plus de faire écho au bois en tant que tel et au rapport que les Portneuvois entretiennent avec lui, notamment en raison des nombreux métiers et savoir-faire qui y sont liés, l’exposition regroupe des œuvres contemporaines qui « réfèrent aussi parfois au simple plaisir de glaner des bois flottés sur la berge du fleuve, à celui de « gosser un petit bout de bois » ou à celui de frapper sur des objets avec une baguette pour écouter les sons qui en sortent ».
On constate tout cela rapidement quand on se frotte aux œuvres des dix-sept artistes qui brillent dans le cadre de cette exposition. Alors que « la matière elle-même et la forêt dont elle est issue » y occupent une place de choix, il en va de même pour la « zone de transition entre la nature et la civilisation » et « le passage d’une vie difficile à une vie plus facile » évoqués par le titre de l’expo.
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N’est-ce pas une mise en abyme remarquable que cette forêt qu’a taillée Guy Laramée dans de vieux livres? (Photo : Denis Baribault)

Du côté de Deschambault, les visiteurs pourront constater cela dès leur arrivée au Vieux Presbytère. C’est que des sculptures rappelant l’époque des goélettes nous accueillent près de la porte d’entrée. Une fois à l’intérieur, l’aventure se poursuit grâce aux magnifiques sculptures animalières et à la troublante manifestation d’oiseaux qui occupent la première salle. C’est sans parler des bijoux, des instruments de musique et du rassemblement sans cesse grandissant d’hurluberlus qui sont mis en valeur aux étages supérieurs.
Au Moulin de La Chevrotière, soit à Grondines, des œuvres qui « résultent parfois de l’utilisation de la matière ligneuse elle-même, parfois de ses dérivés » sont réunies. Entre autres choses, vous y croiserez une forêt sculptée dans de vieux livres, une installation musicale renversante et des colliers faits de mâchoires et de charbon. On s’en voudrait enfin de ne pas insister sur les créations du tourneur de bois Alan Meredith, un Irlandais renommé dont la participation à l’expo promet d’être des plus remarquées. Les toiles de Bill Vincent retiendront aussi votre attention.
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La participation d’Alan Meredith à l’exposition promet d’être remarquée. (Photo : Denis Baribault)

Comme un simple texte ne peut rendre justice à l’exposition que Carole Baillargeon a développée en collaboration avec Donald Vézina et Gabriel F. Ouellet, n’hésitez pas à la visiter. Vous avez jusqu’au 30 septembre pour ce faire, le ravissement est garanti!
Mentionnons qu’on trouve plus de détails concernant Sorti du bois sur le site Web de Culture et patrimoine Deschambault-Grondines.
Un vernissage fort populaire
Le samedi 16  juin, environ 275 personnes ont assisté au vernissage de Sorti du bois. Donald Vézina nous a confirmé que c’est un record pour les expositions de Deschambault-Grondines qui, soit dit en passant, jouissent d’une réputation toujours plus grande. D’ailleurs, c’est à cette notoriété de même qu’à « l’effet Facebook » qu’il attribue le succès du lancement de l’expo.
Comme ce fut un moment fort du vernissage, il faut souligner qu’une équipe rassemblée par l’artiste Pierre Robitaille a alors livré une performance impressionnante (voyez la vidéo publiée plus haut). Ses collaborateurs ont donné vie à la marionnette géante qu’il a conçue puis installée sous le pont qui se trouve devant le Moulin de La Chevrotière. Le meunier sorti du bois est certainement une œuvre incontournable.
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Le meunier sorti du bois a pris vie lors du vernissage (Photo : Denis Baribault)

Et pour 2020?
Alors que la Biennale internationale du lin de Portneuf nous reviendra l’an prochain, sachez que ce sera au tour du métal et de son patrimoine d’être célébrés une fois venue l’année 2020.
Photo principale (Denis Baribault) : Détail de Manifestation, une oeuvre signée Sylvie Sainte-Marie

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