Julie Vachon, Chef pâtissière nationale de l’année

Julie Vachon, Chef pâtissière nationale de l’année

Lors du 65e gala de la présidence de la Société des chefs, cuisiniers et pâtissiers du Québec (SCCPQ) qui s’est tenu à Montréal le 20 mai, Julie Vachon s’est vu décerner le prestigieux titre de Chef pâtissière nationale de l’année. Une consécration pour cette chocolatière dont l’atelier-boutique est situé à Deschambault-Grondines.
Julie Vachon n’en finit plus avec les honneurs. Après avoir été nommée Chef pâtissière pour la région de Québec en 2016 et en 2017 et décroché de nombreux autres prix et récompenses, la femme de 37 ans gravit une nouvelle marche.
Son dernier prix est remix aux chefs qui s’illustrent par leur talent et la maîtrise de leur art, et dont le parcours inspire.
« Vu que seuls les membres de la SCCPQ peuvent voter, c’est surtout une reconnaissance de ses pairs et c’est d’autant plus gratifiant » se réjouit Mme Vachon, qui se dit à la fois ravie, honorée et heureuse.
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Julie Vachon lors de la remise de son prix au 65e gala de la présidence de la SCCPQ (crédit photo : C’creatif).

Un parcours impressionnant
Détentrice d’un DEP en pâtisserie obtenu en 2004, Julie Vachon a effectué de nombreux stages en France et au Québec avec des maîtres chocolatiers de grande renommée. Elle a également fréquenté les Académies du chocolat Barry Callebaut, le numéro un mondial du cacao et du chocolat.
« Ça a vraiment été une révélation quand j’ai commencé à travailler dans ce domaine, raconte-t-elle. Cela prend beaucoup de minutie, un bon sens de l’observation, de la patience car l’on fait beaucoup de gestes répétitifs et il ne faut pas hésiter à sortir des sentiers battus. »
La chocolatière a notamment travaillé en tant que chef de partie-pâtisserie au Château Montebello, un complexe de luxe. En 2011, elle se lance dans l’aventure entrepreneuriale et ouvre Julie Vachon Chocolats à Deschambault-Grondines. Si à la base le pari semble risqué, aujourd’hui, fort de son succès, le commerce propose des centaines de variétés de chocolats fourrés, de pâtisseries, de glaces et de confiseries.
Les nouvelles tendances
« En ce qui concerne le chocolat, le goût des Québécois a énormément évolué », note Julie Vachon.
La chocolatière ajoute : « Dans les années 1980, il y avait une forte préférence pour le chocolat au lait. Lorsque j’ai ouvert mon commerce, je proposais du chocolat mi-amer à 56 % de cacao, ce qui est tout de même assez sucré. Aujourd’hui, je suis passée à 64 % et je pense même aller à 70 %. »
Mme Vachon affirme que le chocolat ne se consomme plus comme avant. « De plus en plus de personnes prennent le temps de le déguster, comme pour un café ou du vin, explique-t-elle. On s’assoit, on ferme les yeux, on prend le temps d’apprécier toutes les subtilités du goût. »
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Outre ses chocolats, Julie Vachon propose également des confiseries (nougat, pâtes de fruits ou guimauves maison) ou encore des crèmes glacées avec des parfums tels que tarte au citron, cerise, fruit de la passion ou encore basilic, l’un des plus populaires.

Des projets plein la tête
Fonceuse, passionnée, Julie Vachon a plus d’un tour dans son sac pour surprendre et séduire les papilles. Cet été, elle prévoit vendre des pâtisseries au Marché public de Deschambault. « Chaque samedi, il y aura des pâtisseries différentes », précise-t-elle.
Mme Vachon travaille également sur une nouvelle collection de chocolat noir ainsi qu’une gamme originale de barbotines (slush), en collaboration avec l’entreprise Aliksir et des producteurs locaux de petits fruits. On pourra ainsi savourer des barbotines avec des parfums au sureau, argousier, camerise ou encore fraise et sapin.
À partir du mois de juin, pour le volet crèmerie, les produits de service seront en matière compostable, par souci environnemental.
Pour Julie Vachon, 2018 s’inscrit indubitablement sous le signe de la réussite, et sa belle aventure entrepreneuriale et chocolatière est très loin d’être terminée.

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