Un souper payant pour des besoins criants

Un souper payant pour des besoins criants

Samedi dernier, c’est Au Vieux Bardeau que s’est déroulée la cinquième édition du souper-bénéfice de la Société Saint-Vincent de Paul (SSVP). Organisé par la conférence de Saint-Marc-des-Carrières, ce repas a réuni cent dix personnes et a permis d’amasser environ 7 000 $.
Cette somme, a-t-on appris, représente le quart du budget annuel de l’organisme. Elle sera évidemment investie dans la mission de l’organisme qui est de « servir les démunis ». C’est ce qu’a fait savoir Louise Barrette alors que les convives s’apprêtaient à se régaler du méchoui préparé spécialement pour eux.
Toujours au même moment, Mme Barrette a rappelé que la conférence de la SSVP qu’elle préside est basée à Saint-Marc, mais qu’elle dessert les sept municipalités de l’ouest portneuvois. Ses bénévoles sont reconnus pour la lutte qu’ils mènent contre la pauvreté et le fait que la sécurité alimentaire est au cœur de leurs préoccupations.
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Louise Barrette, présidente de la conférence de Saint-Marc de la Société Saint-Vincent de Paul

Cela n’a rien de bien surprenant quand on sait qu’en 2017 seulement, pas moins de 700 demandes provenant de 300 personnes ont été traitées par l’organisme. Au cours de la même période, la conférence de Saint-Marc a donné 7 500 kilos de denrées et a été impliquée dans la distribution de 134 paniers de Noël.
Questionnée à ce sujet, Louise Barrette a indiqué que la SSVP reçoit toujours plus de demandes d’aide. Le fait que les logements de l’ouest portneuvois comptent parmi les plus abordables de la Capitale-Nationale y attirerait, selon elle, des personnes à faible revenu. Cela expliquerait, encore d’après elle, que de plus en plus de gens cognent à la porte de l’organisme.
Heureusement, nous a expliqué la présidente de la conférence de Saint-Marc, Moisson Québec collabore avec la conférence de Saint-Marc depuis 2015. Cela a permis à Mme Barrette et ses collègues d’ouvrir comptoir alimentaire et de répondre, faut-il insister, à des besoins sans cesse plus criants.
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La présidente Louise Barrette (avec le micro) et les membres du conseil d’administration de l’organisme.

Si les partenaires de la SSVP lui donnent un fier coup de main, mentionnons que les bénévoles sont également essentiels à son bon fonctionnement. Ils ont fait un grand total de 1 675 heures de bénévolat l’an dernier. « C’est une mine d’or », a commenté Louise Barrette qui, bien entendu, est de ceux qui donnent du temps sans compter à l’organisme.
Des préjugés tenaces
Lors du souper-bénéfice, Mme Barrette a voulu faire tomber des préjugés tenaces. Alors que plusieurs croient que les « pauvres ne veulent pas travailler », a-t-elle d’abord dit, des chiffres du ministère de la Santé et des Services sociaux indiquent que seulement 8 % des personnes qui touchent de l’aide sociale n’ont pas de contraintes à l’emploi.
Par ailleurs, elle a cru bon mentionner que la SSVP n’aide pas que des bénéficiaires de l’aide sociale. Ils représentent  certes 57 % des personnes qui demandent de l’aide à l’organisme, mais 30 % des demandes proviennent de travailleurs. Souvent, ces derniers ont un emploi précaire, à temps partiel ou au salaire minimum. Enfin, 13 % des bénéficiaires de la conférence de l’ouest sont des étudiants qui peinent à joindre les deux bouts.
Aider les aidants
Pour appuyer financièrement la SSVP de Saint-Marc, on peut contacter les responsables sur la page Facebook de l’organisme ou faire un don en ligne au www.ssvpq.org. Dans ce cas, il importe de spécifier qu’on veut donner à la conférence carriéroise.
Photo principale : Le souper-bénéfice a réuni 110 personnes dans la salle de réception de l’hôtel Au Vieux Bardeau.

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