Centre de prévention du suicide : « Cogner sur le même clou ! »

Centre de prévention du suicide : « Cogner sur le même clou ! »

« On a cru bon vous inviter aujourd’hui pour, j’ai envie de dire, cogner sur le même clou ». Ce clou évoqué par le dg de l’Arc-en-Ciel Bertrand Gignac, c’est celui de la prévention et de l’importance de rappeler qu’il y a des services pour les gens en détresse psychologique.

C’était donc le but de ce point de presse de mercredi dernier au Roquemont. L’organisme de prévention en santé mentale continue d’innover dans sa recherche de moyens pour rejoindre les citoyens.

« Les gens en détresse ont à faire un pas pour aller chercher de l’aide, ça, ça leur appartient. Nous à l’Arc-en-Ciel, on a le défi de stimuler cette demande à l’aide et pour ça, on considère que d’année en année, d’objectif en objectif, il faut être créatif et innover afin de trouver des façons de rejoindre les gens ».

Sous-verres, collants et affiches sont donc les nouveaux outils de prévention annoncés.

Les sous-verres ont été distribués un peu partout, dont les bars évidemment. C’est après avoir entendu le témoignage d’une personne qui travaille dans un bar que cette idée est venue. « Si tu savais le nombre de personnes qui se confient à moi », disait ce témoignage.

Les deux versions du sous-verre présentent les messages « La coupe est pleine ? » et « Last call ? », tout en indiquant les coordonnées du Centre de prévention du suicide.

Une autre clientèle ciblée est celle des jeunes. Une affiche portant le slogan « Demander de l’aide, c’est fort ! », est apposée dans les endroits fréquentés par les jeunes, comme dans les arénas, pour citer cet exemple.

Enfin, une autre clientèle sensible est celle des agriculteurs, dont on sait qu’ils exercent leur métier dans des conditions très exigeantes. Souvent, il disent ne pas avoir le temps, et avoir trop de choses à faire, pour demander de l’aide en cas de détresse psychologique.

Des affiches et des autocollants « On soutient nos producteurs » à placer dans les commerces de produits agricoles ont été distribués.

Cette préoccupation est provinciale, et en ce sens, l’UPA donne son support à cette cause. Par ailleurs, un colloque sur le sujet est prévu prochainement à Saint-Hyacinthe.

Une prévention qui porte fruits

Sans doute que les efforts des centres de prévention du suicide à travers le Québec ont quelque chose à voir avec la baisse importante du taux de suicide ces dernières années.

Dans Portneuf, huit personnes se sont enlevé la vie en 2016. Le taux dans Portneuf a déjà été deux fois plus élevé que la moyenne provinciale.
Ce taux a d’ailleurs baissé dans l’ensemble des pays industrialisés. C’est encore trop, clame Bertrand Gignac. « Le taux a baissé, mais ce n’est pas une raison pour baisser les bras ».

Le Centre de prévention du suicide de l’Arc-en-Ciel a reçu quelque 3500 appels à l’aide l’an dernier. Les interventions auprès des personnes en détresse nécessitent en moyenne huit rencontres réparties sur queques semaines ou quelques mois.

Parallèlement, le programme des « sentinelles » se poursuit. Une formation gratuite de trois heures permet de mieux déceler la détresse psychologique chez les gens de son entourage. L’Arc-en-Ciel invite les gens intéressés à devenir sentinelle à communiquer avec l’organisme.

En terminant, rappelons le numéro de téléphone à composer pour rejoindre le Centre de prévention du suicide : 1 844 285-DAVE (3283), 418 285-DAVE. Ce service est offert 24 heures par jour, sept jours par semaine. En dehors des heures de bureau de l’Arc-en-Ciel, les appels sont automatiquement référés au Centre de prévention du suicide de Québec.

Photo à la Une

Le directeur général et la directrice adjointe de l’Arc-en-Ciel, Bertrand Gignac et Luce Assad.

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