Une première Journée de sécurité alimentaire : nourrir un plan d'action dès 2018

Une première Journée de sécurité alimentaire : nourrir un plan d'action dès 2018

Qu’ils soient sans emploi ou sans ressources, ou même avec un emploi au salaire minimum, plusieurs ménages ont de la difficulté à joindre les deux bouts, et c’est souvent la qualité de leur alimentation qui en souffre.

La journée de sécurité alimentaire du jeudi 23 novembre au Moulin Marcoux avait pour objectif de réunir divers intervenants communautaires et sociaux (ils étaient 75, un chiffre au-delà des attentes) afin de se pencher sur ce problème qui touche tout de même beaucoup de monde.

Objectif réussi selon la chargée de projet Sylvie Germain. Le thème « Mieux se connaître pour mieux agir » a été respecté. La qualité des présentations offertes et des échanges durant les ateliers de réflexion lui font dire que l’objectif a été rencontré.

« Toutes les idées qui ont été apportées en plus des informations données lors des présentations vont servir à nourrir le plan d’action dû pour le printemps 2018 », dit Mme Germain.

Plusieurs organismes sont déjà impliquées dans l’aide aux gens qui ont des besoins alimentaires.

L’objectif premier sera de combler les vides de services tant dans les municipalités qu’auprès de certaines clientèles définies.

Mais on veut aussi faciliter les transports des personnes vers des ressources d’aide alimentaire, de même que favoriser les concepts de jardin communautaire et de forêt nourricière.

« C’est vraiment à différents niveaux que le plan d’action va cibler », exprime Mme Germain.

Les chiffres disent qu’il y a environ 3500 ménages dans Portneuf qui ont fait au moins une demande d’aide alimentaire en 2016. Mais les statistiques montrent que seulement un ménage sur trois ou quatre en besoin alimentaire fait une demande.

Tant dans Portneuf que dans l’ensemble du Québec, toutes les ressources d’aide alimentaire constatent une demande d’aide auprès d’une clientèle qui ne s’y présentait pas avant, selon Mme Germain.

Le prix des loyers et les coûts d’épicerie montent, dit-elle, et souvent même un empoi au salaire minimum ne suffit plus. En outre, le vieillissement de la population accentue la demande chez les aînés à domicile qui ont de la difficulté à arriver.

Au programme de cette première Journée de sécurité alimentaire, quelques initiatives qualifiées d’inspirantes ont fait l’objet de présentations, notamment des tables de concertation en Mauricie et une escouade anti-gaspillage en Outaouais, qui se charge de récupérer des aliments auprès des épiceries des entreprises agro-alimentaires.

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