Une reconstruction attendue au centre-ville de Saint-Raymond

Une reconstruction attendue au centre-ville de Saint-Raymond

Dans la nuit du 30 avril au 1er mai 2016, tous se souviendront qu’un violent incendie a amputé le centre-ville de Saint-Raymond des bâtiments qui abritaient notamment DERYtelecom, la télévision communautaire CJSR, l’entreprise de la designer Sonia Pelletier et le Centre esthétique Saint-Raymond. Leur reconstruction fait toujours l’objet d’importantes réflexions, voici ce que nous avons pu apprendre à ce sujet.

En entrevue téléphonique, François Dumont nous a d’abord expliqué que dans la foulée de l’incendie, la Ville de Saint-Raymond, dont il est directeur général, a engagé la Fondation Rues principales pour venir en aide aux propriétaires concernés. L’esquisse commandée à cette organisation, a-t-il dit, se veut une inspiration pour les travaux de reconstruction à venir et a, entre autres objectifs, celui d’assurer l’intégration des nouvelles façades à celles qui des bâtiments environnants.

Alors que la Ville espère que la reconstruction des bâtiments incendiés se fera en 2017, sachez qu’elle entend contribuer directement au rétablissement de ce coin du centre-ville. Pour y arriver, François Dumont nous a fait savoir que Saint-Raymond a fait l’acquisition du terrain où s’élevait le bloc de Gaétane Courtemanche. Un stationnement accessible par la rue Saint-Ignace et devant servir aux propriétaires et occupants des bâtiments qui seront construits en bordure de la rue Saint-Joseph y sera aménagé.

En plus de nous confirmer que les propriétaires du bâtiment où se trouvait le Centre esthétique Saint-Raymond souhaitent le reconstruire et qu’ils sont actuellement à la recherche d’un locataire commercial, le directeur général de Saint-Raymond nous a dit que le bunker de DERYtelecom demeurera sur la partie arrière du terrain de l’entreprise. Il est prévu qu’un « recouvrement plus esthétique » y soit apposé.

Au sujet de DERYtelecom, précisons que l’entreprise doit toujours prendre une décision en ce qui a trait à ses installations raymondoises. Entre autres scénarios, elle étudie celui de vendre la portion avant de son terrain à une personne ou une organisation intéressée à y construire une nouvelle bâtisse. Pour l’instant, les employés en charge du service à la clientèle travaillent dans le local situé à côté de la Bijouterie Morency et les techniciens sont basés dans les anciens locaux du Garage Roger Légaré.

L’occasion s’y prêtant bien, ajoutons que CJSR, dont les locaux étaient au-dessus de ceux de DERYtelecom, déménagera bientôt ses activités sur la Côte Joyeuse. En effet, l’équipe qui y travaille œuvrera, à compter de la mi-avril et pour au moins cinq ans, dans le bâtiment jusqu’ici occupé par la Ferblanterie Bédard. Quant à la designer Sonia Pelletier, qui louait aussi des locaux à DERYtelecom, nous avons appris qu’elle a installé son nouvel atelier chez-elle. Finalement, au sujet du Centre esthétique Saint-Raymond, qui avait ouvert ses portes dans le bâtiment voisin, tous savent qu’il a été relocalisé temporairement dans la maison qu’occupe la Chambre de commerce régionale de Saint-Raymond. Un déménagement est prévu, mais il est trop tôt, nous a dit la propriétaire Rachel Paré, pour préciser où le centre se réinstallera. « Tout est possible », a-t-elle commenté.

Évidemment, nous nous intéresserons de nouveau à la reconstruction des bâtiments qui, il y a maintenant près d’un an, sont partis en fumée et ont laissé un trou béant entre le bureau de poste et la Bijouterie Morency.

Un incendie sans accusé, se désole Jean-Claude Paquet

En janvier dernier, c’est avec désolation que le directeur du service des incendies Jean-Claude Paquet dit avoir appris qu’aucune accusation n’allait être portée à la suite de l’incendie qui a balafré le visage de Saint-Raymond. S’il estime que la « Sûreté du Québec a fait son travail à 100 % » dans ce dossier, il nous a confié qu’il est tout de même « déçu du résultat ». C’est qu’il considère, et on le comprendra, qu’un tel « feu ne peut pas prendre tout seul ».

Bien que M. Paquet s’attriste du fait que les preuves recueillies n’aient pas suffi à accuser le ou les responsables de l’incendie, il importe de souligner qu’il retient tout de même quelque chose de positif du plus important feu auquel il a eu à faire face en cinquante ans de métier. Le travail acharné des quelque cinquante pompiers impliqués a « permis d’éviter que [le feu] se propage » et détruise plus de bâtiments.

Pour venir à bout du brasier, rappelons que la brigade de Saint-Raymond a appelé celles de Saint-Basile, Pont-Rouge, Sainte-Catherine et Portneuf en entraide.

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Dans la nuit du 30 avril au 1er mai 2016, les bâtiments qui se trouvaient entre le bureau de poste et la Bijouterie Morency sont partis en fumée.

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