Santé : le comité de sauvegarde ne lâche pas prise

Santé : le comité de sauvegarde ne lâche pas prise

Le comité de citoyens pour la sauvegarde et le rétablissement des soins de santé dans Portneuf ne lâche pas prise. Une délégation d’une vingtaine de membres du comité assistait à la séance du conseil d’administration du CIUSSS qui s’est tenue à Donnacona. Quelques sujets sensibles se sont retrouvés au coeur de la période de questions, tenue en tout début de réunion.
Parmi les intervenants à prendre le micro, le porte-parole du comité de citoyens pour la sauvegarde et le rétablissement des soins de santé dans Portneuf, également maire de Saint-Raymond, Daniel Dion.
Après avoir remercié les autorités du CIUSSS de les avoir écoutés et d’avoir mis en branle un certain nombre de mesures au niveau de la santé dans Portneuf, Daniel  Dion a rajouté que « ce n’est pas fini, considérant que nous sommes la seule région au Québec avec 52 000 habitants où l’appareil de tomodensitométrie, le TACO est absent sur son territoire, que nous sommes la population qui fait le plus de kilométrage au Québec pour recevoir ses 6000 examens de TACO par année, que le projet de doter l’Hôpital régional de Portneuf (HRP) d’un TACO avait été priorisé par le défunt CSSS de Portneuf, que la Fondation de santé et de services sociaux de Portneuf a amassé plus d’un million de dollars pour faire l’acquisition de cet appareil, que nous sommes des citoyens égaux et que nous voulons avoir des soins de santé comparables aux autres citoyens de la Capitale-Nationale, que tous le médecins et professionnels de la santé de la région le réclament comme un outil de travail essentiel, que la vie de patients est menacée à cause des délais de transfert à Québec pour passer un TACO en urgence, que l’annonce et la venue d’un TACO au HRP avait été faire par le ministre Bolduc (de l’époque) et le député Michel Matte, est-ce que le CIUSSS de la Capitale-Nationale va nous appuyer dans nos demandes auprès du ministère pour doter Portneuf d’un service essentiel qu’est le TACO ? »
Le pdg Michel Delamarre a soutenu que « la décision du TACO avait déjà été prise avant même la création du CIUSSS, le ministère avait déjà donné une réponse qui n’était pas favorable à l’implantation d’un TACO », une décision qui a été maintenue après révision du dossier, ajoute-t-il, « à l’effet qu’il n’y avait pas de pertinence, notamment des volumes justifiant l’implantation d’un TACO ».
« Je reçois vos préoccupations, a dit le pdg, nous allons faire part de vos préoccupations auprès des gens du ministère ».
Un autre membre du comité, Jacques Plamondon (photo ci-haut), est venu aborder la question des urgences dans Portneuf. « L’urgence du CLSC de Saint-Marc-des-Carrières est très souvent à découvert », a dit M. Plamondon, citant en exemple un total de 11 jours marqués par 17 périodes de découverture médicale, entre le 28 septembre et le 24 octobre derniers.
« Selon nos informations pour la période qui s’en vient pour février, mars et avril, c’est entre 15 et 20 heures de travail par période (de 28 jours) qui ne seront pas couvertes au CLSC de Saint-Marc ». Cette absence de couverture oblige le transport des patients vers l’Hôpital régional de Portneuf à Saint-Raymond, dont l’urgence est surachalandée, dit M. Plamondon, avec des délais d’attente inacceptables.
Résultat, après des délais de 5, 6, 7 ou 8 heures d’attente, des patients décident de s’en aller sans avoir vu un médecin. Jacques Plamondon a dressé le parallèle avec l’Hôpital de La Malbaie, qui a droit au dépannage médical contrairement à l’urgence de Saint-Marc. Lorsque Saint-Marc est à découvert, il ne reste donc qu’un seul médecin de garde pour l’ensemble du territoire,  pour 52 000 de population, signale M. Plamondon.
« On veut savoir ce que le CIUSSS compte faire par rapport à cette situation, a-t-il questionné, situation qui s’est détériorée avec la réforme Barrette où on a eu six démissions à l’urgence du HRP. On est assez inquiets de cette situation ».
Michel Delamarre a dit comprendre ces préoccupations et lui aussi vouloir que la couverture soit assurée à Saint-Marc. « Je ne veux pas revenir sur les données que avez apportées dont on pourrait discuter une autre fois, l’objet est de voir ce qu’on peut faire pour assurer la couverture médicale ». Le pdg a dit ne pas avoir toujours tous les leviers, et que les médecins ont une certaine marge de manoeuvre et une certaine autonomie dans leur pratique sur le territoire.
Michel Delamarre a rappelé la récente division du territoire portneuvois en deux sous-territoires, et l’ajustement du nombre de médecins qu’on pourrait recruter dans Portneuf, qui est passé de trois médecins au lieu d’un seul. (Lire notre article précédent). Ces nouveaux médecins arriveront au cours des prochaines semaines ou des prochains mois et s’installeront nécéssairement dans le sous-territoire comprenant le nord et l’ouest portneuvois, qui comprend notamment Saint-Raymond et Saint-Marc.
Il a aussi rappelé la récente mesure qui vise à limiter la pratique de médecins de Portneuf qui vont faire du dépannage dans d’autres régions, mesure qui vise évidemment à favoriser notre territoire qui est déjà en découverture.
« On poursuit nos démarches, ajoute l’administrateur du CIUSSS, pour qu’on ait accès au dépannage à Saint-Marc ».
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Jacques Plamondon, du comité de citoyens pour la sauvegarde et le rétablissement des soins de santé dans Portneuf
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Le conseil d’administration du CIUSSS, présidé par Simon Lemay, au centre.

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