Retour émouvant de nos olympiennes pont-rougeoises

Retour émouvant de nos olympiennes pont-rougeoises

Une heure avant l’arrivée de nos athlètes de la région à l’aéroport international Jean-Lesage, tôt mardi matin, l’atmosphère était déjà empreinte d’une fébrilité hors du commun.  Les uns arrivaient affiches de félicitations à la main, d’autres, au loin, se rapprochaient de nous à grands pas, là où de plus en plus de gens faisaient patiemment le pied de grue devant la porte d’arrivée, ballons à la main, sourires aux lèvres, et mêmes quelques larmes aux joues.
Les médias de toute envergure étaient déjà présents, les premiers arrivés, et interceptaient ici et là des parcelles de conversations entre parents et amis, des propos qui exprimaient tous beaucoup de fierté, évoquant le travail accompli, la détermination exprimée à travers le temps et les difficultés rencontrées pour y arriver.  En effet, « y arriver », parvenir ne serait-ce que, déjà, à une participation aux Jeux olympiques, relève de l’exploit.  L’accueil que l’on réservait à ces champions était amplement mérité.
Au loin, les rumeurs commencent à circuler.  L’avion s’est posé, venant de Toronto, après de longues heures de vol et d’attentes, entre Rio, Sao Paulo et Toronto.  Le public s’agite, anticipant de voir au loin, à travers les vitres de la porte 1, nos vedettes.  Puis, voilà, plus que 100 mètres nous séparent, mais les sifflements ont déjà commencé.  Et enfin, les portes s’ouvrent, une salve intense de cris et d’applaudissements se fait entendre. C’est l’heure du retour, une heure de gloire, notamment pour deux nageuses de Pont-Rouge.
Katerine Savard, médaillée de bronze en natation au 4 x 200 m libre, esquisse son plus beau sourire en faisant l’accolade à son père, demeuré à Québec lors des Jeux.  Elle sort sa médaille et les clichés se multiplient.  La fierté s’exhibe en simplicité et les questions fusent de toute part : « Après un repos bien mérité, quels sont tes plans?  Quelle fut ta première réaction? »  Katerine a bien pris le temps de mesurer les questions avant de répondre avec la simplicité qu’on lui connaît : « Quand on gagne, ça donne le goût de continuer et ça passe vite quatre ans, donc oui, cette médaille, c’est une grande motivation.   J’aimerais bien refaire le papillon également, dans la perspective où je vais de l’avant.   On verra bien.  Pour l’instant,  je vais profiter de ce beau moment qui passe » affirme-t-elle sagement.
Pour sa part, Audrey Lacroix a, elle aussi, eu droit à un grand accueil.  La nageuse, qui a annoncé sa retraite suite à ses performances tout de même très appréciables à Rio, est toujours très sereine avec sa décision, elle qui cumule un parcours impressionnant qui l’a menée  à participer à pas moins de trois jeux olympiques.  « Je n’ai pas réalisé la performance que je voulais, mais je sais pourquoi  je ne me questionne pas réellement à ce sujet. J’ai donné le meilleur de moi-même.  Il est temps de passer à autre chose », affirmait l’athlète de 32 ans qui s’exprimait avec la maturité et la sagesse d’une grande olympienne qui a marqué l’histoire de la natation des quinze dernières années au Canada.
Notons également que le vol ramenait aussi à la maison les athlètes de kayak dont Hugues Fournel, de la région de Québec, qui a mérité une 8e place en k2 en compagnie de Ryan Cochrane.  Plus largement, il faut rappeler que le Canada a remporté 22 médailles aux Jeux de Rio, l’une de ses meilleures performances de l’histoire.
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La nageuse médaillée de bronze aux Jeux de Rio Katerine Savard entourée de ses parents
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Audrey était fière de revenir à Québec, revoir ses parents et son neveu Léonard!

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