Contestation du projet domiciaire de la Baie Vachon : le maire réagit

Contestation du projet domiciaire de la Baie Vachon : le maire réagit

Contestée par un comité de citoyens, la Ville de Saint-Raymond réagit aux propos du regroupement dirigé par Denis Cayer relativement au projet domiciliaire de la Baie Vachon au lac Sept-Îles.
L’une des questions sensibles est celle de la cartographie. À ce sujet, le maire Daniel Dion rencontré mercredi dernier soutient que la carte de la zone humide sur laquelle se base la Ville est exacte. Cette carte a été établie par l’organisme CAPSA d’après des études directement sur le terrain.
Par ailleurs, la carte des lieux de la MRC de Portneuf et utilisée par le comité de citoyens serait basée sur la photographie aérienne et ne serait qu’un document de référence informatif, selon M. Dion. C’est pourquoi la carte de la CAPSA, ajoute le maire, est plus exacte.
La CAPSA y a délimité un milieu humide de 16 850 mètres carrés. La Ville veut donc garder ce milieu humide intact en y ajoutant une bande de terrain de 30 350 mètres carrés pour une meilleure protection. La Ville explique donc que 47 000 mètres carrés seront conservés à l’état naturel.
La Ville tient compte de la partie de la zone humide en eau peu profonde, alors que le quai commun en sera situé à l’extérieur, et que la zone en question sera protégée par des bouées qui y interdiront toute circulation marine.
Parlons maintenant du déboisement. Encore là, la Ville contredit le comité de contestataires, puisque d’après le maire, une fois l’aménagement domiciliaire complété, il restera plus de 90 % du couvert boisé actuel.
Chacun des futurs propriétaires (huit emplacements seront vendus) ne pourra déboiser plus de 750 mètres carrés sur les 10 000 mètres (un terrain de football et demi) et plus que mesurera son terrain. Cet espace suffira amplement aux constructions et installations qui s’y retrouveront. Seuls les espaces réservés à la fosse septique, au puits et au chemin d’accès pourront éventuellement permettre d’excéder sur ces 750 mètres carrés au besoin.
En outre, le futur propriétaire ne pourra se construire n’importe où sur son terrain, mais la résidence devra être à une certaine distance loin de la rive. Il ne pourra déboiser qu’un étroit corridor afin de se donner un accès piétonnier au lac.
« C’est un peu comme si tu te bâtissais dans le bois, exprime M. Dion, et ça va prendre des gens qui aiment rester dans le bois ».
Le maire soutient que la baie reste intacte, alors que la rue d’accès sera éloignée du milieu humide et que les terrains vont respecter des normes plus sévères qui n’importe qui d’autre autour du lac.
La rue d’accès se terminera par un rond point et un sentier pédestre permettra de se rendre au quai commun.
« Ça va être les plus beaux terrains écologique du lac Sept-Îles », affirme Daniel Dion. Quant à la partie résiduelle contigüe à la zone humide, elle fera l’objet d’un zonage tout comme la zone humide.
Ce terrain de 143 000 mètres carrés dont la Ville de Saint-Raymond est propriétaire a sa petite histoire.
En 1958, c’est M. Philémon Girard qui vendait intégralement cet immense terrain d’un million et demi de pieds carrés pour 4 000 $. L’acheteur était alors l’OTJ (organisation des terrains de jeux) de Saint-Raymond, qui l’a cédé à la Ville en 1970. Lors de la fusion des entités ville et paroisse en 1995, il a été décrété  que « Si le conseil de la nouvelle ville vend le terrain situé dans la baie Vachon, le produit de la vente sera utilisé au profit de la Corporation de développement du parc industriel et touristique de Saint-Raymond inc. »
La Ville a donc l’intention de respecter ce décret. On estime que le tout a une valeur d’environ deux millions de dollars.
baie_vachon
Bleu pâle : Baie Vachon • Bleu foncé : Eaux  peu profondes • Vert : Délimitation du milieu humide • Brun  : Portion résiduelle du terrain appartenant à la Ville

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