Dossier inondations : des solutions sont annoncées

Dossier inondations : des solutions sont annoncées

Beaucoup de travail a été fait depuis le printemps 2014, et ce travail a porté ses fruits. « La rivière Saite-Anne n’a jamais été aussi sous la loupe », a dit le maire Daniel Dion au début de la soirée d’information dont le but était de rendre compte de l’avancement de ces travaux pour la cinquantaine de personnes présentes mardi au Centre multifonctionnel.
D’emblée, membres du panel et participants à la rencontre se sont réjouis des efforts menés par la Ville et ses partenaires depuis la dramatique inondation d’avril 2014. Ces partenaires sont notamment l’Université Laval, l’Université de Montréal et l’UQAM.
Cinq sous-projets sont en cours sur la quantification du processus de glace, l’estimation du risque d’inondation, l’estimation du transport de sédiments dans la rivière, l’efficacité et la rentabilité des mesures structurelles à l’étude, et la réduction de l’accumulation de la glace.
Dans ce dernier cas, il faut prévenir le couvert de glace et l’accumulation de frasil au coeur du problème des inondations, puisque la rivière se trouve littéralement bouchée par les centaines de milliers de tonnes qui s’accumulent au centre-ville.
Un moyen qui a été expérimenté l’hiver dernier a été l’injection d’eau provenant de la nappe phréatique qui vient réchauffer la rivière. Les résultats semblent probants. La Ville projette d’ailleurs un système de chauffe-eau à injecter dans le cours d’eau.
On étudie également le concept d’une machine, autre que le grenouille, qui permettrait d’affaiblir le couvert de glace. Cette machine n’existe pas encore, et elle reste à concevoir.
Pour le moment, quatre grandes mesures d’intervention structurelle sont proposées.
• La mise en place d’un seuil poreux de 1,5 mètre de haut et d’estacades flottantes afin d’intercepter les glaces en amont du barrage estacade, soit à la hauteur du secteur de Pique-Mouche (kilomètre 24 par rapport au barrage de Chute-Panet);
• La modification du barrage estacade, qu’on considère comme faisant mal son travail. Une gestion adéquate des poutrelles aiderait éventuellement à garder le couvert de glace en haut du barrage;
• L’enlèvement des cages de rétention du bois de la drave, en amont du barrage de Chute-Panet;
• La prévention des trains de glace provenant de la rivière tributaire Talayarde, par l’installation d’une structure comme celle de la rivière Verte. Les trains de glace de la Talayarde viennent accentuer la pression sur les glaces de la Sainte-Anne.
Il faut aussi faire l’analyse d’un contrôle du niveau et du débit au barrage de Chute-Panet, ce qui pourrait également aider.
La question du dragage de la rivière et de son rétrécissement afin de permettre une meilleure circulation d’eau a été soulevée à la période de question. « Ce n’est pas là où on est présentement », a soutenu le spécialiste de l’Université Laval Brian Morse, ajoutant que l’objectif majeur est de stocker le frasil en haut de l’estacade, et de faire fondre le frasil qui s’accumule au centre-ville avec l’eau de la nappe phréatique.
« Si à certains endroits on juge que c’est pertinent de draguer, on va le recommander », d’ajouter M. Morse. Du dragage a d’ailleurs été effectué sous le pont Chalifour l’an dernier.
Le pont Chalifour n’a d’ailleurs pas la faveur de Brian Morse. Bien qu’il ne considère pas que le problème est là, « c’est sûr que ça n’aide pas », ajoute-t-il à propos de cette structure munies de deux piliers qui ne favorisent pas la circulation de l’eau.
Le maire Daniel Dion et le directeur général François Dumont ont d’ailleurs soulevé le problème lors de rencontres avec le ministère des Transports, mais il semble que le MTQ ne considère pas cette structure comme devant être remplacée.
En conclusion de la réunion, le maire a rappelé que « c’est unique ce qui se passe à Saint-Raymond », puisque les études qui y sont menées sont inédites, et leurs résultats pourraient éventuellement servir à la grandeur du Québec.
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Le panel de spécialistes se composait de : Charlotte Savy, de l’Université de Montréal; Christian Julien, coordonnateur des services technique et géomatique, Ville de Saint-Raymond; Brian Morse, professeur à l’Université Laval; Pascal Marceau, ministère de la Sécurité publique; le maire Daniel Dion; le directeur général François Dumont; Thomas Simard-Robitaille, étudiant en maitrise à l’Université Laval; Philippe Dufour, directeur général de la CAPSA; Stéphane Genois, représentant du comité rivière

 
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