Le pdg du CIUSSS dans Portneuf
Une belle journée à l’extérieur comme à l’intérieur, s’est exclamé le député Michel Matte, en introduisant le pdg du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Capitale-Nationale, Michel Delamarre, en visite dans Portneuf mardi dernier.
Belle journée puisqu’on y soulignait le fait qu’un an déjà s’est écoulé depuis la mise en place des CISSS et CIUSSS, les nouvelles entités administratives du réseau de la santé dans les diverses régions du Québec. Le U s’ajoute à l’acroyme, lorsqu’une université se trouve effectivement sur un territoire desservi par un centre intégré.
Le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale est donc l’intégration en une seule entité administrative des différents centres de santé et hopitaux des régions de Québec, Charlevoix et Portneuf. Avec plus de 17 000 employés, il dessert 736 000 citoyens et compte sur un budget de 1,2 MM $.
Mardi dernier donc, le pdg M. Delamarre, accompagné du député Michel Matte, de la directrice générale adjointe Natalie Petitclerc, et du directeur des services professionnels, Dr Pierre Laliberté, a procédé à une visite des établissements portneuvois. Après son passage à l’hôpital régional de Saint-Raymond, la délégation s’est rendue au Centre d’hébergement de Donnacona pour une rencontre avec les maires de la MRC, puis avec les membres de la presse régionale.
Après des premiers mois de transition où l’on a assisté à la mise en place du nouvel encadrement, on a maintenant terminé la dotation des cadres, a expliqué le pdg, dont le nombre est passé de 700 au 31 mars dernier à 527 à ce jour. Des importantes économies de ce côté, a-t-il exprimé.
En outre, depuis le 29 novembre, les services de santé mentale, d’urgence psychologique et de gériatrie sont maintenant sous la responsabilité du CIUSSS. Tout cela pour une meilleure intégration des services.
Ces éléments majeurs de transition ont mis la table à une plus grande transformation encore, avec la révision de la façon dont on donne les services aux usagers.
On assure donc une meilleure expérience pour le patient, qui en vertu de l’intégration des services sera éventuellement mieux dirigé, à la bonne place, selon une bonne évaluation et une bonne orientation. Cette phase de transformation prendra place dans les prochains mois de façon intensive.
Questionné sur le sujet, le pdg révélait que la principale préoccupation exprimée par les maires concernait les effectifs médicaux et que les échanges ont porté sur le fonctionnement du système.
Concernant les médecins, a poursuivi M. Delamarre, les nouveaux leviers mis en place permettront désormais une meilleure répartition du nombre de médecins par territoire. Lorsque l’un ou l’autre des 13 sous-territoires de la Capitale-Nationale est comblé, les médecins doivent obligatoirement aller travailler dans un autre sous-territoire.
Au chapitre des recrutements autorisés par région, 26 postes disponibles sont accessibles à des médecins déjà en pratique, pour la région de la Capitale-Nationale. De ce nombre, deux ou même éventuellement trois pourraient potentiellement venir travailler dans Portneuf.
Au niveau des ressources consenties, on privilégie évidemment la mise en place de Groupes de médecine familiale (GMF), plus susceptibles d’assurer une meilleure interdisciplinarité.
Parmi les autres sujets abordés, celui des services ambulanciers, qui depuis quelques semaines ont la consigne de diriger le plus de personnes possible dans les deux urgences du territoire. Soixante pour cent de ces personnes n’ont pas eu à être transportées dans un hôpital de Québec par la suite.
Le but est de mettre à profit les services de proximité, d’ainsi éviter des transports et de garder les véhicules ambulanciers sur le territoire. « On va continuer d’évaluer les résultats de ça », dit le pdg.
Michel Delamarre a confirmé que certains services de laboratoire seront ramenés au CHU, assurant toutefois qu’une liste d’analyses d’urgence continuera d’être faite sur place. « C’est en train de s’ajuster présentement, ça se fait partout au Québec dans un but d’optimisation des coûts », dit-il.
La possibilité de la chimiothérapie à Saint-Raymond est en analyse présentement. « On est à finaliser l’analyse des besoins », selon M. Delamarre. Pour ce qui est d’un scanner, il était déjà entendu qu’il n’y en aurait pas dans Portneuf, rappelle-t-il.
Le service de dialyse est également en analyse, bien que le véhicule autobus qui assure ce service continue de venir dans Portneuf. « On a un grand pas à faire pour l’organisation de la dialyse au Québec », dit-il, expliquant du même souffle que de nouvelles méthodes sont désormais disponibles.
Parlons enfin du service de mammographie, Le service va rester sur le territoire, dit Michel Delamarre, mais il faut voir si on réorganisera la technique de travail ou si l’appareil actuel sera tout simplement remplacé, en vue de poursuivre selon les standards de qualité.
Après la rencontre de l’après-midi, la rencontre du conseil d’administration du CIUSSS Capitale-Nationale se tenait à Donnacona, comme cela sera le cas une fois par année. Deux Portneuvois siègent sur ce c.a., soit Dr Gilles Hamel, qui représente le département régional de médecine générale, et Mario Alain, président de la Fondation des services Sociaux de Portneuf, qui agit à titre de représentant des fondations sur le c.a.
Le pdg du CIUSSS Michel Delamarre et le député Michel Matte en point de presse