900 000 $ pour l’électrification des autobus scolaires dans Portneuf

SAINT-RAYMOND | Le député de Portneuf, Vincent Caron, a annoncé une aide de 900 000 $ pour soutenir le projet d’achat, par Autobus Saint-Raymond et Autocar Portneuf, ainsi que par Autobus Alton, de six autobus scolaires propulsés à l’électricité.

Doté d’une enveloppe de 250,7 M$ jusqu’en 2024, le Programme d’électrification du transport scolaire s’inscrit dans le Plan pour une économie verte 2030 (PEV 2030) du gouvernement du Québec. Une mesure phare de ce plan est d’accompagner les transporteurs dans l’électrification de leur parc de véhicules en remplaçant les autobus scolaires en fin de vie par des modèles propulsés à l’électricité.

75 % d’ici 2030

Ce programme vise à réduire les émissions associées au transport scolaire au Québec de près 65 000 tonnes de GES d’ici le 31 mars 2024 et à favoriser l’usage des autobus électriques dans le transport scolaire au Québec en visant un taux d’électrification de 14 % d’ici mars 2024. « Personne ne peut plus ignorer à quel point il faut poser des gestes pour limiter au maximum les émissions de GES. Notre gouvernement a l’objectif ambitieux d’atteindre la cible d’électrification de 75 % des autobus scolaires du parc québécois d’ici 2030. On devait accompagner les propriétaires et les aider dans cette transition qui est absolument indispensable. Comme pour un véhicule électrique normal, un autobus électrique vaut beaucoup plus cher qu’un autobus qui est propulsé par un moteur thermique », souligne le député Caron.

200 000 $ de plus

Autobus Saint-Raymond et Autocar Portneuf, deux entités qui logent à la même adresse, reçoivent respectivement 450 000 $ pour l’acquisition de trois autobus électriques et 300 000 $ pour l’achat de deux autobus. Une autre entreprise portneuvoise, Autobus Alton reçoit un montant de 150 000 $ pour l’achat d’un véhicule. Le prix actuel d’un autobus scolaire propulsé à l’électricité est de 350 000 $. « On parle d’environ 200 000 $ de plus pour un véhicule électrique comparativement à un véhicule diesel. Les programmes de subventions qui sont à hauteur de 150 000 $ sont nécessaires si on veut se permettre de réussir l’électrification à long terme », mentionne le propriétaire d’Autobus Alton, Mario Benoit.

Une exigence de Québec

Il faut aussi savoir que la durée de vie d’un autobus scolaire est obligatoirement d’un maximum de 12 ans au Québec. Depuis novembre dernier, Québec exige que chaque nouvel autobus scolaire acheté soit électrique. Autobus Saint-Raymond et Autocar Portneuf disposent d’une flotte de 30 véhicules. « Présentement, nous avons deux autobus électriques, dont un qui roule depuis mars. Il faut vraiment prendre le temps d’apprendre à conduire électrique, c’est différent d’un autre véhicule », précise la directrice des entreprises, Mélanie Picard.

En fonction depuis mars

Depuis mars, ce premier véhicule électrique est affecté au trajet du Lac-Sergent. C’est un circuit de 200 km par jour pour l’autobus qui dispose d’une autonomie de 143 km. Il doit donc se recharger entre ses trois parcours du matin, du midi et du soir. Le froid peut également affecter la performance du véhicule qui, cependant, a la possibilité de réchauffer son habitacle avant son départ. Un chauffage d’appoint est aussi disponible en cas de besoin. « C’est certain que la technologie va évoluer et que les autobus vont avoir, éventuellement, une autonomie de 200, 300 à 400 km, pour faire en sorte que l’on aura plus cette problématique qu’un autobus ne peut faire tous les parcours du transporteur », précise David Cossette, représentent d’Autobus Gérardin.

18 $ pour une charge

Le temps de recharge complet d’une batterie est de 6 à 8 heures et son coût en électricité est de 18 $. Elle peut aussi être chargée plus vite, deux à trois heures, avec un chargeur plus puissant. « Il y a une dégradation au niveau des batteries, comme dans n’importe lequel véhicule électrique, mais oui les transporteurs vont faire 12 ans avec les batteries », note M. Cossette.

La prochaine étape

Mélanie Picard ajoutera deux autres autobus et un minibus en mars 2023 à la flotte électrique de ses entreprises qui poursuivront cette cadence, de deux à trois véhicules neufs, pour les prochaines années. La prochaine étape sera l’acquisition d’infrastructures de recharge. « À notre garage, on peut avoir une ou deux bornes, mais après, il faut tomber dans une infrastructure électrique. C’est un projet majeur », note Mme Picard. Une aide financière sera accordée par Québec pour l’acquisition et l’installation de ses infrastructures de recharge nécessaires aux parcs d’autobus scolaires électriques.

Photo principale: Le député de Portneuf, Vincent Caron (au centre), en compagnie de Mélanie Picard d’Autobus Saint-Raymond et Autocar Portneuf et de Mario Benoit d’Autobus Alton. Crédit: Stéphane Pelletier.