Jenny Paquet: Un «paysage» tout en douceur

Jenny Paquet: Un «paysage» tout en douceur

SAINT-RAYMOND | Nous débutons une série d’articles sur les artistes qui font partie de l’exposition Empreintes au centre-ville de Saint-Raymond.

L’œuvre de Jenny Paquet est exposée jusqu’à l’automne 2021 dans la vitrine de l’ancien local de la pharmacie Uniprix, au 248 rue Saint-Joseph.

Un petit village de céramique avec un chemin de fleurs qui relie les maisons. C’est l’œuvre Paysage de Jenny Paquet.

« On a tous vécu le confinement, et on avait des témoignages qui nous parlaient de ce que les gens avaient vécu pendant cette période. Beaucoup témoignaient du contact privilégié qu’ils ont senti avoir avec l’environnement, avec la nature », raconte l’artiste, rejointe en entrevue téléphonique jeudi dernier.

À proximité de la forêt, beaucoup de gens ont mentionné avoir été réconfortés d’avoir le droit de pouvoir aller dans le bois et d’avoir un tel contact avec la nature. D’autres se sont mis à jardiner.

« J’avais envie d’exprimer cet apaisement-là que les gens ont vécu grâce à ce contact avec la nature ».

Aucun être humain n’est représenté dans l’œuvre. « Les maisons représentent un peu la solitude et le confinement dans lequel on était. Mais en même temps c’est quelque chose de réconfortant de se retrouver dans son petit cocon. Le chemin de fleurs est là pour exprimer que par la nature, les gens ont senti un contact privilégié avec quelque chose de plus grand qu’eux, quelque chose qui les dépasse, qui leur fait du bien et qui les apaise. J’avais envie de propager quelque chose de doux que les gens allaient pouvoir regarder en se sentant bien », exprime l’artiste.

Une œuvre de poésie et de douceur

Artiste dans l’âme, Jenny Paquet a œuvré dans le domaine de la création, du théâtre, de la poésie et de la littérature jusqu’à la mi-vingtaine. « À 28 ans, raconte-t-elle, j’ai compris que j’aimais bien travailler avec mes mains ».

En 2012, elle a donc acquis un DEC en technique à la Maison des métiers d’art de Québec en poterie. À partir de ce moment, elle a surtout fait de la création en céramique. « Je travaillais beaucoup avec des objets utilitaires que je détournais de leur fonction. J’étais beaucoup dans la dénonciation, dans la revendication d’un univers plus écologique ».

L’œuvre qu’elle présente au centre-ville est dans un tout autre registre. « Là c’est un peu plus dans la poésie, dans la douceur, dans la beauté de l’environnement ».

Photo principale: Archives, InfoPortneuf

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