Luc Tremblay explique «Les dessous d’une sale affaire»

Luc Tremblay explique «Les dessous d’une sale affaire»

SAINT-RAYMOND | Après avoir publié à compte d’auteur le récit intitulé Le harceleur, le Raymondois Luc Tremblay publie maintenant, non pas la suite, mais un texte explicatif des dessous d’une cause qui lui a pris près d’une dizaine d’années de sa vie.

Dans Le harceleur, M. Tremblay racontait l’histoire de cet épisode de sa vie où il s’est retrouvé accusé, avec deux autres enseignants, de harcèlement psychologique par un groupe de six de ses collègues.

Sous le pseudonyme de Roger Bellemare, il raconte les déboires et le procès de près de trois ans devant le Tribunal du travail qui ont marqué cette affaire.

Les trois professeurs concernés subissent des sanctions. L’un est carrément congédié, un autre a une suspension sans salaire de 9 mois alors que Bellemare est suspendu six mois sans salaire.

De retour au travail, on fait pression sur lui pour le faire partir, notamment avec une négociation alléchante qu’il refuse.

Il n’accepte pas de garder le silence et dévoile l’affaire au quotidien Le Soleil, en 2004. Deux jours après il est congédié.

Une contre-expertise demandée à la fois par le syndicat et la direction remet en question la première expertise. Son congédiement est annulé, et il enseigne encore un an et demi avant de prendre sa retraite.

Ce second livre sur le même sujet vient raconter tout ce qui a alimenté les tractations. Il considère notamment que dans le premier procès, le harcèlement comme tel n’a jamais été défini.

La notion de harcèlement psychologique au travail a une gradation de 40 à 50 gestes différents, explique M. Tremblay. Cela peut aller de couper la parole à montrer du doigt, à insulter et à menacer.

Dans son cas, neuf allégations étaient portées contre lui par une personne.

« La plus sévère de ces allégations, indique Luc Tremblay, était d’avoir coupé la parole à cette personne à trois reprises. J’ai été surpris qu’une chose aussi banale fasse une si grosse affaire ».

Pourquoi n’a-t-il pas été disculpé ? M. Tremblay croit que le juge avait les mains liées. Le juge ne se serait pas basé sur la preuve, mais aurait plutôt monté une argumentation. Mais il n’a jamais été clairement dit qu’il était coupable.

Avant tout cet épisode, pendant les 30 ans qu’il a enseigné (en technique d’éducation spécialisée), son dossier était sans tache.

Raconter cette histoire était pour lui la seule façon de s’en libérer. « Ça m’a grugé plusieurs années de ma vie, ça m’a permis de liquider toute l’affaire ».

Le livre Les dessous d’une sale affaire est publié à une centaine d’exemplaires à compte d’auteur avec la mention « roman ». Le livre est disponible à la Librairie Donnacona et auprès de l’auteur à l’adresse courriel luc.tremblay82@gmail.com

Photo principale: L’auteur Luc Tremblay de passage dans nos bureaux. Crédit: Gaétan Genois

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