Permaculture: Bien plus que du jardinage

Permaculture: Bien plus que du jardinage

SAINT-RAYMOND | En poursuivant sous le thème de la forêt, la Maison Plamondon a accueilli le 1er octobre dernier la conférence Petite histoire d’une grande forêt nourricière. Animée par Jean-François Thifault et Valérie Paquette, la conférence a permis de démystifier un peu plus cette forêt présente dans le paysage raymondois depuis maintenant six ans.

C’est sous une oreille attentive que les participants en ont aussi appris davantage sur la permaculture. Une pratique qui commence tranquillement à refaire surface et qui gagne de plus en plus en popularité. « La base c’est l’observation du milieu naturel dans lequel on est et [ensuite] d’essayer d’imiter les successions forestières de façon à contrôler ce qui va pousser », explique Jean-François Thifault, technicien forestier et technicien en aménagement de la faune et bénévole depuis le tout début à la Forêt Nourricière de Saint-Raymond.

Crédit: Courtoisie, Denis Baribault

« La permaculture en tant que telle, c’est plus qu’une forêt nourricière c’est une façon de vivre. Le mot permaculture vient de la contraction des mots “permanent” et “culture”. Alors ça peut s’appliquer à tous les aspects de l’environnement, mais aussi de notre vie personnelle », ajoute Valérie Paquette, elle aussi bénévole depuis le tout début à la Forêt Nourricière de Saint-Raymond.

Chaque plante à sa place

Chaque forêt nourricière se compose de principalement d’arbres et arbustes fruitiers et à noix, de plantes herbacées vivaces et de champignons comestibles. Il est également possible d’y ajouter des ruches d’abeilles et des bassins d’eau. Sur les 111 plantes comestibles, le houblon ou encore de l’argousier sont parmi les plants les plus inusités de la forêt.

Crédit: Courtoisie, Forêt nourricière de Saint-Raymond

À Saint-Raymond, la forêt a bien évidemment été adaptée « à la sauce québécoise », c’est-à-dire selon notre climat et nos saisons. « L’idée c’est vraiment d’imiter ce que ferait la forêt. Les plantes dans la forêt ne sont pas côte à côte pour aucune raison. […] Ce n’est pas pour rien que telle sorte de vivace se trouve à côté d’un tel arbuste fruitier », souligne Mme Paquette.

« Le nerf de la guerre est là, [de faire en sorte] que les vivaces aides les autres vivaces et que les arbustes ne nuisent pas aux arbres. Toute la disposition d’une forêt nourricière doit être réfléchie », renchérie son collègue bénévole Jean-François Thifault.

Une forêt communautaire

C’est vraiment l’esprit de communauté qui caractérise la Forêt Nourricière de Saint-Raymond. Une des rares forêts nourricières à fonctionner ainsi, puisque généralement le concept se fait davantage sur des terrains privés. « Le comité citoyen c’est vraiment le noyau de la forêt nourricière », insiste M. Thifault.

Crédit: Courtoisie, Forêt nourricière de Saint-Raymond

Saint-Ubalde, Portneuf et Lac Sergent font partie des municipalités portneuvoises qui possèdent également une forêt nourricière. Tous sont donc invités à venir y découvrir ces différents petits joyaux naturels.

Photo principale: La conférence donnée par Valérie Paquette et Jean-François Thifault a permis d’en apprendre davantage sur l’histoire derrière la Forêt nourricière de Saint-Raymond. Crédit: Sarah Lachance

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