Pas d’amende pour les élèves des écoles secondaires de Portneuf

Pas d’amende pour les élèves des écoles secondaires de Portneuf

SAINT-RAYMOND | Les parents des élèves des écoles secondaires de Portneuf n’ont pas hésité à faire preuve de leur mécontentement ce matin en apprenant que leur enfant pouvait être sujet à une amende s’élevant à 560 $ s’il ne respectait pas les mesures de distanciation physique en place.

Dans une lettre signée par la directrice générale du Centre de services scolaire de Portneuf, Mme Marie-Claude Tardif, envoyée aux parents le 23 septembre dernier on soulignait que « Depuis le début de l’année, nous constatons que plusieurs jeunes ont de la difficulté à respecter les règles de distanciation de 2 mètres lorsqu’ils sont à l’extérieur, et ce, malgré les interventions répétées de nos éducateurs ».

« Conséquemment, nous venons d’être avisés pas la Sûreté du Québec que les policiers ont reçu le mandat d’émettre des constats d’infraction aux jeunes qui conviendrait à ces règles. Le montant des amendes s’élève à 560 $ pour une première infraction », y lit-on.

« En lisant ça ce matin, j’ai fait un bon. Surtout, vis-à-vis du montant », s’exclame Lydia Monmart, parent d’une des élèves de l’école secondaire Louis-Jobin de Saint-Raymond.

Lydia Monmart reconnait que le personnel de l'école fait de son mieux pour que les élèves appliquent les mesures sanitaires, même s'il est un peu plus difficile de les faire respecter à l'extérieur. Crédit: Sarah Lachance

Mme Monmart tient à préciser qu’elle n’est pas contre les mesures sanitaires mises en place, mais estime que c’est une couche de plus qui s’ajoute sur le dos des jeunes. « Une amende de 560 $ pour des ados qui ont été beaucoup brimés depuis le début de la pandémie, je trouve que c’est énorme. […] Pour un jeune de 12 ans qui commence le secondaire, l’amitié c’est quand même important », souligne-t-elle.

Une erreur d’interprétation

Rapidement avisé de la situation le député de Portneuf, Vincent Caron, a d’emblée communiqué avec le cabinet de la ministre Geneviève Guilbault. « La consigne qui a été envoyée à Mme Tardif c’était d’envoyer une lettre à l’ensemble des parents pour leur rappeler l’importance de sensibiliser leurs jeunes. Il n’est pas question d’aller dans les écoles et de donner des amendes. Les démarches qu’on effectue au quotidien pour sensibiliser la population, eh bien, elles concernent aussi nos jeunes. On s’est dit on a le moyen de parler à nos jeunes via leurs parents alors on va utiliser le canal de la du Centre de services scolaire de Portneuf », explique le député.

« La lettre a peut-être été écrite un peu trop rapidement, mais ce n’était pas du tout l’objectif », ajoute-t-il.

De son côté, le Centre de services scolaire de Portneuf a précisé plus tard en après-midi, via sa page Facebook que « D’entrée de jeu et en relisant la communication, force est de constater que le message n’était pas suffisamment clair et portait à confusion ».

Les policiers de la Sûreté du Québec effectueront donc uniquement des activités de sensibilisation auprès des jeunes au cours des prochaines semaines.

« La philosophie d’intervention de la Sûreté du Québec en est avant tout de sensibilisation et de prévention. Ceux-ci ne sont pas à donner des contraventions aux élèves », indique le communiqué signé par la directrice générale du Centre de services scolaire de Portneuf. Cette dernière s’est également excusée de toutes confusions que la situation a pu engendrer.

Photo principale, crédit: Sarah Lachance

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