COVID-19: « On met le Québec sur pause »

COVID-19: « On met le Québec sur pause »

QUÉBEC | Le gouvernement Legault prend encore une fois de nouvelles mesures afin de limiter la propagation de la COVID-19 sur l’ensemble du Québec. Dès le 24 mars, minuit, tous les commerces et les entreprises qui offrent des services non essentiels devront fermer leurs portes.

« On entre dans une nouvelle étape qui est plus critique, c’est le temps d’ajouter des mesures pour limiter la contagion », fait savoir le Premier ministre François Legault.

Les commerces auront donc jusqu’à demain minuit pour mettre temporairement la clé sous la porte, et ce, jusqu’au 13 avril inclusivement. « On a une situation où, dans les faits, le Québec va être sur pause pendant trois semaines », déclare M. Legault.

« C’est important pour réduire toutes les chances de propagations du virus de prendre cette décision qui est difficile », indique-t-il.

Le travail sur les chantiers de construction est également interrompu.

La santé publique dénombre 628 cas au Québec, incluant les personnes susceptibles d’être testées positifs.

Le bilan actuel se chiffre toujours à un total de 4 morts et d’une personne guérie. À compter aussi que 1900 personnes sont présentement en attente d’un résultat de test de dépistage.

Appel à la collaboration

Quelles mesures seront prises pour faire respecter la décision et allez-vous demander au Fédéral d’appliquer la loi sur les mesures d’urgence, s’est vu demander le Premier ministre en ouverture de période de questions.

« Pour l’instant, je demeure avec la même approche qu’on a eue depuis le début, on doit se fier sur la bonne foi des Québécois. […] Si on veut que ça marche, il faut qu’on ait la collaboration et la bonne foi de tout le monde », a répondu François Legault.

Il faut qu’il y ait le moins de contact physique possible, insiste-t-il.

« Si c’est nécessaire, on a les pouvoirs pour contraindre, mais je ne souhaite pas utiliser ces pouvoirs autant que possible ».

« La situation biologique qu’on voit actuellement est celle à laquelle on s’attendait comme tel », déclarait de son côté de directeur de la santé publique le Dr Horacio Arruda, également en réponse à une question.

Ce n’est pas le temps de lâcher, a-t-il insisté. « Ce qui se passe, c’est qu’avec l’augmentation des tests qu’on a faits, il y en a eu beaucoup au cours des derniers jours, on a augmenté le nombre de cas ».

« On prend des décisions très importantes, poursuit Dr Arruda, actuellement par rapport à ce qui a été pris dans d’autres pays ». Il soutient que nous ne sommes pas techniquement en retard, et qu’on est en avance, notamment sur la question de la capacité hospitalière.

Le Dr Arruda a soutenu qu’il ne faut pas être inquiet de la situation. « On utilise les meilleures pratiques recommandées. Ça prend du courage pour le faire ».

« Ce n’est pas parce qu’on prend ces mesures qu’il ne faut pas collaborer avec la Santé publique ». Dr Arruda a poursuivi, notamment en exhortant les voyageurs qui vont revenir de l’extérieur d’absolument s’isoler pendant 14 jours.

— Avec la collaboration de Gaétan Genois

Photo: Gaétan Genois

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