Donnacona : un syndicat généreux

Donnacona : un syndicat généreux

Le jeudi 4 juillet, le Syndicat des travailleurs des pâtes et papiers de Donnacona Inc. (CSN) remettait un montant de 30 000$ au Parc des berges.

Comme l’expliquaient messieurs Papillon lors de la conférence de presse, le syndicalisme est né de « la volonté des travailleuses et travailleurs de devenir maîtres de leur destin personnel et collectif et d’améliorer leurs conditions de vie de travail. » Il vit le jour à la suite de longues et difficiles démarches en 1937 et cessera d’exister définitivement 10 ans après la fermeture de l’usine.

Monsieur Claude Dussault nous explique la nature du projet qu’ils désirent voir se réaliser avec les fonds remis au Parc des Berges : « Nous voulons que les gens aient accès au fleuve grâce à un projet de parc régional qui serait axé avec le Parc des berges. On relirait le Parc, le fleuve, la rivière, et ce même avec Cap-Santé, puisque nous avons déjà fait un don aux deux municipalités dont Donnacona. On trouve cependant que [les développements du projet] ne vont pas assez vite, ce sont des projets d’envergures et nous avons décidé de donner un petit coup de pouce en versant ce qui nous restait du syndicat. Il fallait, pour se faire, attendre que les régimes d’assurances pour les retraités soient réglés; c’est donc après 10 ans que nous pouvons fermer le syndicat ce 10 octobre prochain. Par notre don, on voudrait aussi que le sentier qui a connu des éboulements lors de l’érosion soit remis en place afin qu’il profite à toute la population. On a payé une étude de sol et nous attendons les résultats à savoir comment on va pouvoir redonner accès au parc. »

Un montant de 30 000$ a été remis au Parc des berges.

Monsieur Dussault poursuit en précisant: « C’est tellement beau le site des berges, il y a une belle plage de sable, une rivière à saumon, une flore incroyable. Le but dans le fond c’est de redonner l’accès à la rive aux citoyens et non pas juste aux clandestins qui osent franchir les interdictions de passage. J’y allais encore ce matin en kayak, et c’est réellement un site exceptionnel ! »

Dans ce projet d’envergure, c’est une collaboration conjointe entre chacun des intervenants, dont la Ville de Cap-Santé.

Monsieur Michel Blackburn, maire de Cap-Santé, nous apporte quelques précisions sur la nature des participants : « Le nom n’est pas encore défini, mais c’est un projet de parc commun entre Donnacona et Cap-Santé. Donnacona désire mettre en valeur le site de l’ancienne usine et pour nous, le projet s’étendrait de la passe migratoire jusqu’au pont où nous aussi nous ferons des aménagements. Nous allons jumeler le tout avec le Fort Jacques-Cartier et le Manoir Allsopp et la passe migratoire. De plus, nous sommes dans le corridor riverain de la rivière Jacques-Cartier qui se rend jusqu’à Shannon donc nous sommes en association avec la MRC de la Jacques-Cartier et celle de Portneuf pour mettre en valeur notre rive commune pour faire des aménagements ainsi que de la préservation de la  manière la plus uniformisée possible. Nous ne nous imposons pas de règles, mais, puisque toutes les municipalités ont déjà des projets de mise en valeur de la Jacques-Cartier, il serait important de s’entendre sur certaines procédures. Et, personnellement, je trouve que nous avons le plus beau spot. »

Tout le monde présent à la conférence semblait unanime sur deux points majeurs qui seront décisifs envers le futur parc régional : il est impératif de mettre en valeur cette richesse portneuvoise, mais le plus gros défi reste encore de trouver les fonds nécessaires à l’aboutissement de l’œuvre collective.

Selon M. Blackburn, le projet a dépassé le simple stade d’idée et il est maintenant en chantier. Selon ses prévisions et estimations, il est possible qu’en moins de dix ans le projet voie le jour.

M. Dussault énonce son souhait, ainsi que celui des généreux syndicalistes : « C’est certain qu’on veut laisser un legs, mais nous aimerions pouvoir en profiter aussi de notre vivant ! »

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