De la musique aux oreilles des uns, du bruit à celles des autres

De la musique aux oreilles des uns, du bruit à celles des autres

Dossier cyclique s’il en est, celui de la piste d’accélération de Pont-Rouge vient de refaire surface avec la diffusion d’un reportage de La Facture.

Encore et toujours, c’est le bruit généré par les courses qui s’y déroulent qui est au cœur des frictions opposant le promoteur Jacques Lebel aux citoyens qui ont des résidences à proximité.

Sur Facebook, on constate que le reportage qu’a réalisé le journaliste Benoit Livernoche a suscité de virulentes réactions chez ceux et celles qui ont le succès des activités de la piste de Pont-Rouge à cœur. Ils ne sont effectivement pas tendres à l’égard des citoyens qui sont affectés par le bruit des courses.

Cela étant dit, il suffit de questionner différentes personnes impliquées dans ce dossier pour constater qu’elles se montrent bien plus nuancées que les internautes.

Si le promoteur Jacques Lebel nous a confirmé qu’il ne « pourra jamais réduire le bruit à ce qui est demandé » dans la mise en demeure qu’il a reçue en mai 2018, soit 50 décibels le jour et 40 décibels le soir, sachez qu’il est de ceux qui espèrent qu’un terrain d’entente sera trouvé rapidement.

Il faut dire que si ce n’est pas le cas, les activités de la piste d’accélération de Pont-Rouge, qui sont présentement « remises en question » en raison de la mise en demeure mentionnée ci-dessus, pourraient être largement amputées cet été.

En ce qui a trait à la Ville de Pont-Rouge, qui agit « comme un médiateur » dans toute cette histoire, elle pense voir les parties impliquées s’entendre sous peu. « On arrive à une solution », nous a effectivement confié le directeur général Pierre Gignac.

Le conseil municipal, nous a aussi fait savoir ce dernier en entrevue, devrait adopter un règlement encadrant les activités de la piste le mois prochain. Il n’y serait pas question de décibels, mais plutôt de programmation et d’horaire à respecter.

Pour Pierre Gignac, ajoutons que l’heure est venue de « tirer une ligne ». Bien qu’il soit conscient que « tout le monde ne sera pas satisfait » avec l’adoption dudit règlement, il croit que ce qui importe le plus est de trouver un compromis qui permettra tant aux usagers de la piste qu’aux citoyens concernés d’être « capables de vivre comme ça ».

Force est donc de constater qu’une saine cohabitation est dans la mire de tous, mais que tous doivent mettre de l’eau dans leur vin s’ils souhaitent mettre fin au différent qui les oppose.

La balle dans le camp du gouvernement?

Alors que le promoteur Jacques Lebel croit que c’est en amendant des lois liées à la qualité de l’air et de l’environnement que le gouvernement Legault permettra aux pistes d’accélération de la province de survivre aux poursuites et aux plaintes dont elles font l’objet, le député de Portneuf Vincent Caron n’est pas du même avis.

En effet, bien que son collègue et député de Chauveau Sylvain Lévesque ait profité de la dernière campagne électorale pour prendre « position au nom de [la CAQ] auprès des amateurs de sports motorisés », M. Caron estime plutôt qu’il revient aux municipalités d’agir en cette matière. Elles ont « toute la légitimité » pour le faire, a-t-il commenté.

D’après le député de Portneuf, nul ne sera surpris d’apprendre que « la communication va prévaloir dans ce dossier ». Profitons-en pour souligner que c’est précisément à ce sujet qu’il rencontrera, le 19 mars prochain, la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation Andrée Laforest.

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