La Grosse Bûche : encore debout, mais vacillante

La Grosse Bûche : encore debout, mais vacillante

Le 30 janvier se tenait au centre multifonctionnel de Saint-Raymond une réunion concernant l’avenir de l’organisme responsable de la tenue du festival forestier La Grosse Bûche. Verdict : l’organisme survit, avec notamment le soutien de la Ville de Saint-Raymond. Reste à trouver des bénévoles désireux de s’impliquer afin de relancer un événement qui tient particulièrement à cœur à de nombreux Raymondois.  

Ayant plus de 40 ans d’existence, La Grosse Bûche est devenue au fil du temps une véritable institution à Saint-Raymond. Pour beaucoup, il paraît impensable que cet événement disparaisse.

Après une interruption en 2015, le festival est revenu en 2016 avec une nouvelle formule. L’événement avait en effet été organisé à l’automne plutôt qu’à l’été et s’était déroulé majoritairement sur la place de l’église.

L’édition 2016 du festival.

Si cette édition 2016 a rencontré un franc succès de par le choix de l’emplacement, mais aussi en termes de fréquentation, elle a été marquée par un point noir. En cause : un spectacle organisé sous un chapiteau qui devait être la principale source de financement et qui a attiré peu de monde en raison des conditions météo. « Ça a été une édition très difficile d’un point de vue financier », fait savoir Jeanne Morasse, l’une des responsables de l’organisme.

En 2017, les ambitions ont été revues à la baisse. « On avait décidé d’y aller avec zéro risque et on s’en est bien sorti », poursuit Mme Morasse.

L’année suivante, par manque d’effectif notamment, le festival a été reporté.

Vers une nouvelle relance

La réunion de jeudi dernier avait trois objectifs : maintenir le statut légal de l’organisme à but non lucratif, discuter de la gestion des actifs et analyser les options pour l’avenir.

La Ville de Saint-Raymond, comme l’a expliqué son directeur général François Dumont, va soutenir la transition.

« La bonne nouvelle, a affirmé M. Dumont, c’est que l’organisme n’a pas de déficits accumulés. » En effet, l’organisme dispose présentement d’environ 3000 $ sur son compte en banque. « On a diminué les frais fixes au maximum et c’est pour ça qu’on est encore à flot et que l’on peut continuer à opérer et servir de tremplin pour des événements futurs », a ajouté Mme Morasse.

Jeanne Morasse et François Dumont.

Concernant les actifs, constitués principalement d’une scène, de loges d’artistes et d’équipements divers, certains d’entre eux pourraient être remis à la disposition d’autres organismes en attendant la relance du festival.

Pour le moment, l’arrêt définitif de La Grosse Bûche n’est pas à l’ordre du jour. « On veut se donner du temps pour voir quelle orientation donner à l’événement, a expliqué M. Dumont. L’année 2019 sera peut-être une année d’analyse, et également de nettoyage et de mise en valeur des actifs; on va y aller graduellement. »

Le directeur général a estimé qu’il faudra envisager d’éviter les activités à haut risque financier. Il faut dire que dans ses années fastes, La Grosse Bûche a déjà eu des budgets d’exploitation dépassant les 300 000 $. « Qui dit événement d’envergure dit risque d’envergure », a fait remarquer M. Dumont.

Pour résumer la situation, si les « outils » sont là, il manque de jus de bras. Plusieurs personnes présentes à la réunion ont manifesté leur volonté de s’impliquer, et ont proposé plusieurs idées pour des éditions futures de La Grosse Bûche.

L’horizon semble donc s’éclaircir. Dans les mois à venir, une consultation populaire qui prendrait la forme d’un 5 à 7 pourrait être organisée afin de définir une nouvelle orientation.

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