Des flammes à la caserne pour Triport Portneuf
Alors que les locaux qu’occupait l’organisme à Donnacona ont été incendiés, en janvier dernier, voilà qu’un heureux concours de circonstances a permis à Triport Portneuf de reprendre ses activités dans l’ancienne caserne de Portneuf.
Hier matin, c’est au moment même où des personnes qui bénéficient des services de Triport y mettaient les pieds pour une première journée de travail que la Ville de Portneuf a tenu une conférence de presse dans le bâtiment municipal qu’elle a rénové pour l’organisme.
Hier matin, plusieurs personnes ont fait un retour au travail grâce à la relocalisation de Triport.
Avec fierté, le maire Mario Alain en a profité pour rappeler que c’est peu de temps après l’incendie des locaux qui abritaient cette entreprise d’économie sociale que la Ville de Portneuf lui a manifesté son soutien.
Dans la foulée, bien des échanges et des visites de la caserne ont été nécessaires pour que Triport Portneuf et la municipalité arrivent à concrétiser cet important projet de relocalisation et, vous l’aurez deviné, de réaménagement de la caserne.
« La finalité de l’entente [quinquennale] ne fut pas sans heurt », a commenté M. Alain, mais toutes les démarches entreprises auront permis de sauver cette « activité si importante pour la clientèle » de l’organisme.
Cette activité, précisons-le pour ceux qui l’ignorent, consiste en la récupération de palettes de bois. Chaque année, a indiqué Michel Gagnon, secrétaire-trésorier de Triport Portneuf, de 185 000 à 195 000 livres de bois sont récupérées et transformées par la quinzaine de personnes ayant des handicaps divers ou des problèmes de santé mentale qu’accueille l’organisme.
Michel Gagnon, secrétaire-trésorier de Triport Portneuf, a pris la parole aux côtés de Mario Alain, maire de Portneuf.
« Il n’y a pas de pertes », a ajouté M. Gagnon, car les palettes sont transformées en bois d’allumage, le bran scie est vendu comme litière pour animaux et le métal (clous) est acheté par un ferrailleur. Évidemment, il a dit espérer que les clients de l’entreprise lui feront de nouvelles commandes sans tarder.
En plus de la Ville de Portneuf, notez que la relocalisation de Triport n’aurait pu se faire sans la précieuse collaboration du CIUSSS de la Capitale-Nationale, d’intervenants politiques et d’une quinzaine d’entreprises.
Démarches et travaux
En plus de revenir sur les importantes démarches qui ont rendu possible le déménagement de Triport à Portneuf, le conseiller municipal Marc Rivard, qui a été grandement impliqué dans ce projet, a insisté sur la nature des travaux qui ont été réalisés dans l’ancienne caserne.
Entre autres, l’ajout d’une plateforme élévatrice, l’adaptation des entrées, la modification du système électrique et de la plomberie de même que l’installation de portes de garage isolées ont été faits. En raison des imprévus, la transformation de la caserne a nécessité des investissements de 95 000 $. Au départ, a fait savoir le maire Mario Alain, la Ville de Portneuf avait évalué les travaux à 60 000 $.
Enfin, on s’en voudrait de ne pas souligner que si Portneuf a pu offrir à Triport de s’installer dans son ancienne caserne, c’est que l’utilisation de cette dernière n’était plus nécessaire selon le schéma de couverture de risques de la MRC de Portneuf. Une modification du règlement de zonage a évidemment été faite pour permettre au bâtiment d’avoir une nouvelle vocation.
Journée portes ouvertes
Comme Triport Portneuf souhaite permettre à la population, à ses partenaires, à ses collaborateurs et à ses clients de visiter ses nouvelles installations, l’organisme tiendra une journées portes ouvertes le dimanche 4 novembre prochain.
Pour y participer, les intéressés n’auront qu’à se présenter au 730, rue Saint-Charles, entre 13 h et 16 h.
Photo principale : C’est désormais dans l’ancienne caserne de Portneuf que Triport Portneuf récupère et transforme des palettes de bois.