L'érablière Savard et Douville Saint-Ubalde passe du mazout à la biomasse

 

« Vraiment un beau projet », commente le député Michel Matte, en annonçant une aide financière de 382 694 $ de son gouvernement à l’Érablière Saint-Ubalde dans le cadre du Programme de biomasse forestière résiduelle.

 

C’était le lundi 2 novembre dernier dans les bureaux du député. En présence des propriétaires de l’Érablière Savard et Douville de Saint-Ubalde, le député de Portneuf a fait cette annonce au nom du ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand.

 

Le projet d’un investissement de plus d’un million permettra à cette entreprise acéricole d’abandonner le mazout et de plutôt utiliser deux bouilleurs chauffés à la biomasse. À cette première mesure s’en ajoute une deuxième, soit l’ajout d’un évaporateur électrique en mesure d’appoint, ce qui permettra d’augmenter la production de ce centre de bouillage.

 

« Cet investissement permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de manière considérable », déclarait le député Michel Matte. Dans les faits, les 120 871 litres de mazout (à 1 $ le litre) qui ne seront plus brûlés annuellement diminueront les émissions de GES de 322,5 tonnes. C’est l’équivalent de 95 autos qu’on retire de la circulation, ajoute le député.

 

La biomasse est une ressource qui est déjà sur place et qu’on peut utiliser. Comme l’explique Mathieu Savard, c’est le jardinage de la forêt qui permettra de recueillir le bois ainsi coupé et qui servira à chauffer les appareils de bouillage. On estime qu’il faudra environ 300 cordes de bois de 15 pouces.

 

L’ensemble des quatre érablières regroupées sous la bannière Savard et Douville compte actuellement 120 000 entailles, mais l’objectif est de porter ce nombre à 190 000 entailles.

 

En outre, le concept de centre de bouillage permettra d’offrir le service de bouillage à d’autres acériculteurs. Ce centre sera le plus performant dans Portneuf, assurent les producteurs.

 

Au total, les deux évaporateurs à bois pourront bouillir 150 gallons à l’heure et l’évaporateur électrique 60 gallons, pour un total de plus de 200 gallons à l’heure. Le volume total de production sera d’environ 30 000 gallons de sirop.

 

Comme l’exprimait le maire Pierre Saint-Germain, « je suis content que l’union de ces deux entreprises ait obtenu cette subvention. Ce qui est intéressant, c’est qu’on a la ressource locale, la matière première qu’est la biomasse ». Il faut pousser les projets de biomasse, c’est de l’argent qui reste ici, rajoute-t-il.