Saint-Raymond : un grand-duc s’invite dans un poulailler

Saint-Raymond : un grand-duc s’invite dans un poulailler

En fin de semaine dernière, une famille de Saint-Raymond a eu la surprise de découvrir un grand-duc dans son poulailler. Les agents de la protection de la faune sont intervenus afin de récupérer l’oiseau de proie.
« Cela faisait plusieurs jours que l’on retrouvait des poules mortes dans notre poulailler, explique Richard Pearson. On a tout d’abord pensé à un renard ou à un vison, mais c’était étrange car les poules étaient laissées sur place, décapitées et éviscérées. »
À chaque fois, le visiteur nocturne laisse un trou béant dans le grillage de l’enclos, pourtant solide.
« Impressionnant, gros et beau »
Le dimanche matin, l’un des enfants de la famille prévient ses parents qu’un intrus se trouve dans le poulailler.
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Quatre poules ont été victimes du prédateur nocturne.

M. Pearson raconte : « C’était un grand-duc. Il me regardait avec ses immenses yeux jaunes. Il était blessé. Sa patte était prise dans le grillage. Je l’ai dégagé en coupant le grillage et j’ai fermé la porte de l’enclos pour éviter qu’il ne se sauve. »
Le père de la famille appelle ensuite les agents de la protection de la faune de Saint-Raymond afin qu’ils récupèrent l’oiseau de proie.
« Je n’avais jamais vu un grand-duc d’aussi près, fait savoir M. Pearson. C’est impressionnant, c’est gros et c’est beau. »
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Le regard perçant du grand-duc.

L’oiseau acheminé à l’UQROP
Le grand-duc a été acheminé à Saint-Hyacinthe à l’Union québécoise de réhabilitation des oiseaux de proie (UQROP), un organisme sans but lucratif fondé en 1987.
Sa mission est d’œuvrer à la conservation des oiseaux de proie et de leurs habitats naturels.
Une fois réhabilité, le grand-duc sera remis en liberté près du site de l’UQROP. Toutes les étapes de la réhabilitation sont expliquées sur le site Web de l’organisme.
Que faire lorsque l’on découvre un oiseau de proie blessé ?
L’UQROP indique qu’il faut porter des gants ou utiliser une couverture pour attraper un oiseau de proie blessé. Il faut le mettre rapidement dans une boîte en carton perforée et garder l’animal dans un endroit calme, sombre et tempéré, en limitant les contacts avec les humains. Tous les détails ici.
Au Québec, les oiseaux de proie blessés ou morts doivent obligatoirement être déclarés à un agent de la protection de la faune du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP). Ils font en effet partie de la liste d’animaux à déclaration obligatoire.
Il faut donc appeler au 1 877 346-6763 ou au 418 337-7072 (bureau local de Saint-Raymond). On peut également composer le numéro de S.O.S. Braconnage : 1 800-463-2191.


La prédation des animaux domestiques par le grand-duc
Sur son site Web, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs indique que le grand-duc peut s’attaquer aux poules, dindes, canards, oies et pigeons. Ces animaux domestiques sont particulièrement vulnérables, étant visibles et naturellement insouciants. Les lapins et d’autres animaux domestiques peuvent également être des proies potentielles.
En ce qui concerne les autres oiseaux de proie, la prédation à proximité des résidences est assez rare. L’épervier brun peut cependant être aperçu en chasse autour des mangeoires d’oiseau.

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