Près de 250 jeunes empruntent les Couloirs de la violence amoureuse

Près de 250 jeunes empruntent les Couloirs de la violence amoureuse

Comme cette activité qui vise à sensibiliser et à outiller les jeunes a atteint sa cible l’an dernier, le Comité Jeunesse de la Table de concertation en violence conjugale et familiale de Portneuf a décidé de faire revenir les Couloirs de la violence amoureuse à Donnacona. Cette fois, 250 élèves ont pu les emprunter et réfléchir aux conséquences de la violence verbale, physique et sexuelle.

Dans notre coin de pays comme dans les autres régions du Québec où le projet des Couloirs de la violence amoureuse est présenté, les adolescents qui s’y aventurent sont invités à découvrir l’univers amoureux et intime d’un couple d’adolescents de même que l’évolution violente de leur relation. À chaque étape de la visite multimédia qui se fait en environ quarante minutes et en groupe de quatre à cinq jeunes, l’intervenant qui les accompagne les questionne sur ce qu’ils viennent de voir et d’entendre.

Bien entendu, cet intervenant en profite pour faire découvrir les organismes qui viennent en aide aux victimes de violence et aux personnes qui adoptent des comportements violents, et ce, qu’elles soient des femmes ou des hommes. À cela, ajoutons que des animations complémentaires sont faites en classe avant et après la visite. Un prétest et un posttest permettent alors aux responsables d’évaluer l’évolution des connaissances des jeunes.

En tant que membre du comité organisateur, Ariane Presseau, de la Table de concertation en violence conjugale et familiale de Portneuf, nous a fait savoir que la force des Couloirs de la violence amoureuse est intimement liée aux exemples concrets qu’ils mettent de l’avant. Des excuses qui reflètent une envie contrôler l’autre, une invitation à voir un film qui cache des mauvaises intentions, des textos menaçants et des « lunes de miel » au restaurant sont du lot. C’est sans compter l’arrestation que simule un vrai policier dans les couloirs et le procès qui s’ensuit en fin de parcours. Selon Mme Presseau, cette technique d’impact est « très efficace » et provoque toujours une importante réflexion.

Quant à sa collègue Véronique Bélanger, de Mirépi, elle s’est montrée ravie que les Couloirs de la violence amoureuse soient de retour dans Portneuf. Grâce à ces derniers, a-t-elle précisé, de nombreux élèves de quatrième secondaire et des profils d’apprentissage individualisé et Horizon de l’école secondaire Donnacona de même qu’un groupe d’élèves d’Intersection de l’école secondaire de Saint-Raymond sont maintenant aptes à réagir s’ils sont victimes de violence, s’ils sont violents ou s’ils sont témoins de relations violentes. Si c’est principalement à des élèves de quinze ans que cette activité a été proposée, a expliqué Mme Bélanger en point de presse, c’est que c’est à cet âge qu’ils sont susceptibles d’en bénéficier pleinement.

En deux éditions, il est intéressant de mentionner qu’environ 400 élèves de Portneuf ont visité les Couloirs de la violence amoureuse. Tous ont ainsi découvert que les personnes violentées et violentes peuvent s’en sortir en allant chercher de l’aide et certains ont même fait appel aux intervenants dans la foulée de leur visite. Il faut donc se réjouir du fait qu’une troisième édition est envisagée. Elle sera tenue si les subventions nécessaires à sa présentation sont au rendez-vous.

En terminant, soulignons que le projet de partenariat des Couloirs de la violence amoureuse est issu de la Table de concertation en matière de violence familiale et d’agressions à caractère sexuel Lac-Saint-Jean-Est. Le comité qui a organisé son retour dans Portneuf est composé d’Ariane Presseau et Véronique Bélanger, respectivement de la Table de concertation en violence conjugale et familiale de Portneuf et de Mirépi, de même que de Claudia Champagne, du Groupe d’aide aux personnes impulsives (GAPI).

Mirépi lance sa troisième revue Ado

Comme l’occasion s’y prêtait bien, Véronique Bélanger a profité du retour des Couloirs de la violence amoureuse à l’école secondaire de Donnacona pour y distribuer des exemplaires de la revue Ado 2017. Comme en 2015 et en 2016, cette fenêtre ouverte sur les relations amoureuses a pour trame de fond la violence conjugale. C’est un incontournable et c’est gratuit!

Si les écoles secondaires et organisations de Portneuf recevront la revue en priorité, sachez que Mirépi enverra plusieurs des 3 000 exemplaires qui ont été imprimés à l’extérieur de Portneuf. L’an dernier, des organismes de la Beauce, de Montréal et des Îles-de-la-Madeleine, pour ne nommer que quelques régions, en ont commandés. Les 2 500 exemplaires alors disponibles, a-t-on appris, ont trouvé preneur en seulement un mois.

Les intéressés doivent noter qu’Ado 2017 sera bientôt disponible en ligne au www.mirepi.com. Sur ce site, vous trouverez également les deux premières éditions de la revue.

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Dans Portneuf, le retour des Couloirs de la violence amoureuse a été rendu possible grâce au comité organisateur qui était formé de Claudia Champagne, du Groupe d’aide aux personnes impulsives (GAPI), d’Ariane Presseau, de la Table de concertation en violence conjugale et familiale de Portneuf, et de Véronique Bélanger, de Mirépi.

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