Vincent Caron explique son passage à la CAQ

Vincent Caron explique son passage à la CAQ

Suite à son passage de l’organisation du Parti libéral du Québec à celui de la Coalition avenir Québec (annoncé à la fin mars), Vincent Caron, ex-conseiller politique de Michel Matte, nous a accordé une entrevue dans nos bureaux.

« Je suis issu de l’immigration, dit-il dans l’essentiel de son message, je ne suis absolument pas contre l’immigration. L’idée est de s’assurer que les gens qu’on va accueillir vont bien comprendre quelles sont les valeurs du Québec, quelle est l’importance que les Québécois portent à leur langue, à l’égalité hommes femmes. Je trouvais que c’était un bon moment pour le faire ».

Vincent Caron abonde dans le même sens que le chef caquiste François Legault, et croit qu’il faudrait réduire l’immigration de 50 000 à 40 000 immigrés par an, donc une baisse de 20 %.

Son idée est de « s’assurer qu’on va aller chercher les immigrés qui correspondent réellement à nos besoins qu’on a ici dans notre région, des immigrés qualifiés ». Tout cela, selon lui, sans réduire les budgets consacrés à l’immigration. Par conséquent, plus d’argent consacré à faciliter l’intégration de chaque immigré.

M. Caron explique que c’est le drame de la Mosquée de Québec qui a été l’élément déclencheur pour lui. Le point de non-retour, selon son expression, ajoutant que c’est une décision mûrement réfléchie.

« Je ne peux plus adhérer à cette mouvance politique parce que je suis vraiment en désaccord avec la manière dont M. Couillard aborde la situation. La gestion post-attentat de Québec a été un électro-choc pour moi », déclare-t-il. ».

Répondant aux arguments comme quoi le tueur était un Québécois et les victimes des citoyens de confession musulmane, bien intégrés à notre société, « ce n’est pas l’événement de la Mosquée que je souhaite commenter, c’est la gestion de l’avenir avec notre immigration pour éviter de telles situations ».

« Si on ne gère pas le problème à l’origine, on va nécessairement connaître de plus en plus de situations telles que celle-là ». Pour lui, l’Europe sert de laboratoire à ciel ouvert pour démontrer qu’une immigration trop rapide suscite la montée de l’extrême-droite. « Et un Front national au Québec, je veux qu’on en ait jamais ici» , dit-il.

Lui-même immigré français, Vincent Caron a notamment été conseiller à l’image et aux communications au sein des équipes du politicien de gauche Jean-Pierre Chevènement, avant de venir vivre au Québec.

« Mes valeurs, je les retrouve désormais dans la CAQ », déclare-t-il, indiquant aussi qu’il a eu une rencontre « inspirante » avec M. Legault. Il ignore s’il se présentera éventuellement comme candidat, mais entend travailler à la mise sur pied d’un « comité d’animation local » de son nouveau parti dans Portneuf.

Par ailleurs, il manifeste beaucoup d’estime pour son ancien patron, le député libéral Michel Matte, avec qui il a travaillé pendant trois ans.

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