Michel Therrien, porte-parole du Salon nature Portneuf : un guide issu de la génération « iFaune »

Michel Therrien, porte-parole du Salon nature Portneuf : un guide issu de la génération « iFaune »

Encore adolescent, les autres de son âge étaient les représentants de la génération iPhone. Issu d’une famille d’adeptes du plein air, Michel Therrien se dit plutôt de la génération « iFaune ». Ce réputé guide et conférencier était de passage à Saint-Raymond samedi pour y donner un cours de chasse à une vingtaine de chasseurs. Nous l’avons rencontré au Mundial.

« J’ai grandi dans la région des Hautes-Laurentides, une région qui fait penser à la région de Portneuf », dit-il dès le début de la conversation. Rivières, montagnes, poisson et gros gibiercomposaient son environnement.

Pilotes de brousse et guides de chasse et pêche figuraient dans sa proche parenté. « J’ai grandi là-dedans, dit-il. Ce qu’on voyait chez nous, c’était des gants de baseball, mais aussi des cannes à pêche, des arcs, des carabines. Mon père était guide de chasse, tout jeune j’ai suivi ses traces ».

Si jeune que dès la fin de son adolescence, il avait déjà une clientèle régulière à ce titre. À un moment, il s’est même porté acquéreur d’une pourvoirie.

Aujourd’hui, Michel Therrien exerce le métier de guide de chasse de septembre à la fin novembre. Il guide non seulement pour la chasse à l’orignal, mais aussi pour la chasse au cheveuil et la chasse à l’ours.

« Il y a 17-18 ans, confie-t-il, j’ai commencé à écrire dans des revues spécialisées ». De là sont partis bien d’autres de ses projets, documentaires, films sur la chasse et pêche, conférences dans les salons de plein air comme celui qui se tiendra bientôt chez nous, soit le Salon nature Portneuf des 21, 22 et 23 avril.

Dans sa connaissance de la faune, M. Therrien va bien au-delà des connaissances habituelles, lui qui s’est développé une spécialité en y alliant la science. Il dit lire tout ce qui s’écrit sur la faune, des articles de revues aux thèses de doctorat qui portent sur le sujet. « C’est un heureux mariage entre le terrain et la science ».

Comment cela se traduit-il dans la pratique ? Un exemple : on sait que le réchauffement climatique force les animaux à modifier leur comportement et leurs habitudes. Ainsi, un animal poilu comme l’orignal a désormais tendance à rechercher les aires de fraicheur, il faut aller l’y traquer, et non pas l’attendre dans une cache. D’autres éléments de son enseignement sont le comportement des grands animaux face aux coupes forestières, ou aux incendies de forêt, pour citer ces exemples.

Il en profite pour démystifier certaines croyances plutôt folkloriques, notamment à propos du rut de ces grandes bêtes.

Dans la conférence qu’il donnera au Salon nature Portneuf, il promet de « ratisser large ». Il parlera notamment de la chasse au chevreuil, qui historiquement n’est permise que depuis peu dans nos régions, et pour laquelle les chasseurs n’ont pas cumulé bien des années d’expérience. Il élaborera également sur la chasse à l’ours.

À titre de porte-parole officiel du salon, il annonce « qu’il y en aura pour tout le monde, pour la famille, pour la relève, notamment avec le bassin de pêche ». En outre, un de ses collègues, Benoît Letarte, parlera du côté strictement balistique, soit l’étude des projectiles.

En ce qui concerne la relève, « dans les cours de chasse, il y a beaucoup plus de jeunes que dans le temps. La relève, c’est intéressant, mais il faut s’en occuper ».

L’apprentissage de la chasse et pêche est d’autant plus accessible avec Internet et sa possibilité, entre autres, de présenter des capsules vidéo de toutes sortes.

D’ailleurs, Michel Therrien promet que sa conférence sera très dynamique, puisque justement, il utilisera la vidéo sur grand écran pour « amener la faune aux gens de Portneuf ».

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