Entrevue avec Rodrigue Julien : le mentorat d’affaires, qu’est-ce que c’est ?

Entrevue avec Rodrigue Julien : le mentorat d’affaires, qu’est-ce que c’est ?

Quand il a pris sa retraite il y a 16 ans, Rodrigue Julien s’est vite demandé quoi faire de ses journées. Bien que très sportif, il manquait tout de même quelque chose à sa vie d’après carrière. Depuis une quinzaine d’années, il a choisi de s’investir à fond dans le mentorat d’affaires, au sein de SAGE Mentorat d’affaires.
« L’important n’est pas de tout savoir mais de connaître celui qui sait », exprime-t-il dans son dossier personnel du site web de cet organisme.
Lui-même homme d’affaires dans l’univers des services financiers et assurances, il a été à la tête d’un groupe indépendant comptant quelque 225 employés, une entreprise qu’il a vendue en 2000.
Aujourd’hui, il veut faire la promotion de son organisme dédié à « l’accompagnement des entrepreneurs de chez nous, par le partage d’expériences ».
« On est cent mentors, explique-t-il, tous des gens qui étaient en affaires, et nous avons plus de 250 mentorés. Son but est de doubler ce chiffre d’ici quelques années.
Il faut savoir que le mentorat ne s’adresse pas qu’aux seuls entrepreneurs débutants, mais tout autant à ceux qui sont en affaires depuis plus longtemps.
« Les meilleurs veulent toujours être coachés », dit-il. De fait, le mentor n’est pas comme tel un coach ni un consultant. Rencontres, savoir-être, un peu de psychologie et de valeurs personnelles entrent dans le vocabulaire mentor-mentoré.
Ces rencontres, elles ont nécéssairement lieu une fois par mois, et durent entre une heure et demie et deux heures. Au cours de la discussion où on parle notamment de l’entreprise, le mentor se contente de faire des suggestions du genre « tu pourrais faire telle ou telle chose », mais au final c’est au mentoré de faire son propre choix.
M. Julien cite l’exemple d’une entrepreneure débutante qui affrontait un problème de conciliation travail / famille. Il s’est agi, entres autres dans ce cas, de lui suggérer de déléguer et comment le faire.
Chaque mentor s’engage à s’occuper de deux mentorés, et de donner entre six et neuf heures par mois. Il s’agit bien sûr de bénévolat. Occupant le poste de chef mentor, Rodrigue Julien s’occupe de neuf mentorés et consacre une quinzaine d’heures par semaine à ce qui est devenu une passion pour lui.
SAGE Mentorat d’affaires se divise en quatre grands secteurs, ceux de Charlevoix, Côte-de-Beaupré, Québec et Portneuf. Dans Portneuf, Sylvain Deshaies et Jean-Pierre Naud figurent sur la liste des mentors.
Raymondois d’origine, ce que constate Rodrigue Julien est qu’il n’y a pas assez de mentors et de mentorés dans Portneuf.
Il lance donc une invitation aux gens d’affaires désireux de donner de leurs temps à aider leurs pairs, et aux candidats mentorés à profiter de ce service pour 50 $ par mois.
« Nos mentors proviennent de tous les secteurs du monde des affaires : propriétaires ou cadres supérieurs d’entreprises et gestionnaires de haut niveau. Ils sont retraités, semi-retraités ou encore actifs sur le marché du travail », peut-on lire sur le site web de SAGE.
Organisation à but non lucratif, SAGE Mentorat d’affaires est notamment financé par la Ville de Québec, Desjardins, le Gouvernement du Québec, et la Chambre de commerce et d’industrie de Québec.
En conclusion, voici une citation du site web de SAGE : « 70 % des petites entreprises dont les propriétaires reçoivent du mentorat traversent le cap des cinq ans, ce qui représente le double par rapport aux entrepreneurs non accompagnés ».
Consultez le site web sagementorat.com

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